PARIS (Reuters) - L'institut français de Gaza a été visé par une frappe israélienne, a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu'aucun employé ni ressortissant français ne s'y trouvait lors de l'attaque.
"Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l'Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne", indique le ministère dans un communiqué.
"Aucun agent de l'Institut, ni aucun ressortissant français ne se trouvait dans l'enceinte de l'Institut", a ajouté le Quai d'Orsay qui précise avoir demandé aux autorités israéliennes de "communiquer sans délai" les raisons ayant motivé cette frappe.
Le Quai d'Orsay a également annoncé l'évacuation vendredi de 34 ressortissants français depuis la bande de Gaza.
Peu avant, Emmanuel Macron avait déclaré qu'une opération de rapatriement était en cours.
"Nous sommes en train d'organiser l'évacuation de nos ressortissants et de ceux qui contribuent au fonctionnement de l'institut français et de leurs ayants droits à Gaza", a déclaré le président français, lors d'une visite dans le Finistère.
Par ailleurs, l'Agence France-Presse (AFP) a annoncé sur X (ex-Twitter) avoir appris que son bureau à Gaza, évacué il y a trois semaines, a été la cible jeudi d'une attaque de l'armée israélienne.
"La localisation (du bureau de l'AFP dans la ville de Gaza) est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain", a déclaré le PDG de l'AFP Fabrice Fries, cité par l'agence.
"Aucun des huit membres du personnel ou collaborateurs permanents de l'AFP basés normalement à Gaza ne se trouvait sur place au moment de l'impact" car ils ont été évacués vers le sud de la bande de Gaza le 13 octobre, dit l'agence.
Interrogé par l'agence de presse, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué que ses services avaient "vérifié à de multiples reprises" l'information et qu'il n'y avait pas eu de frappe de l'armée sur le bâtiment, a ajouté l'AFP.
(Rédigé par Kate Entringer, édité par Zhifan Liu)