par Lucas Fontaine (iDalgo)
Il fallait lutter contre les fantômes du passé. Ne pas rester sur la déception de PyeongChang (Corée du Sud) en 2018, quand, pour une question de couture, le rêve olympique s’était envolé. Quand le col de la robe de Gabriella Papadakis s’était décroché en début de programme court, obligeant le duo qu’elle forme avec Guillaume Cizeron à se contenter de l’argent. Cet épisode, que la Française de 27 ans n’a jamais voulu visionner, semble si loin, le 14 février dernier. Le couple français a remporté la danse sur glace dans le palais omnisports de Pékin et devant 500 spectateurs invités. L’or à deux, un jour de Saint-Valentin. Il y a enfin ce métal au bout du chemin, le Graal tant espéré. Mais il y a aussi, et surtout, la manière. Avec 226,98 points, les Auvergnats battent leur propre record du monde. À bonne distance du duo russe formé par Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov (220,51 points) à la deuxième place. Les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue complètent le podium (218,02 points). Cette médaille était aussi très attendue par le patinage français, qui n’avait plus remporté de titre olympique depuis le sacre de Marina Anissina et Gwendal Peizerat en 2002.