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La lutte contre la pollution de l'air intérieur, un marché qui décolle

Publié le 19/09/2017 12:57
Mis à jour le 19/09/2017 13:46
Envinity Group montre un système créé par l'un des partenaires de gestion du groupe pour filtrer les particules fines et ultra-fines de l'air ambiant lors de l’exposition et conférence 'Offshore Energy' 2016 organisée par des professionnels de l’industrie, à Amsterdam le 25 octobre 2016 (Photo Menno RINGNALDEN. ENVINITY GROUP)

Formaldéhyde, moisissures, particules... A coup de purificateurs et de capteurs, la traque aux polluants est lancée à l'intérieur de nos logements, un nouveau marché qui attire start-up et géants de l'électroménager, même si les promesses ne sont pas toujours tenues.

Sur Internet ou dans les rayons des enseignes spécialisées dans les appareils pour la maison, les purificateurs et épurateurs d'air prennent de plus en plus de place, leurs ventes ayant triplé en deux ans.

Et à côté d'eux, certaines "stations météo" proposent en plus de capter la température et le taux d'humidité, de mesurer le dioxyde de carbone et d'émettre des alertes en cas de mauvaise qualité de l'air. Plus marginalement, les fabricants de matériaux proposent aussi peintures et carrelages censés améliorer la qualité de l'air.

Plus d'une vingtaine de marques d'épurateurs sont ainsi commercialisées en France, depuis les spécialistes comme le suédois Blueair - racheté l'an dernier par le néerlandais Unilever (LON:ULVR) - ou le français Nateosanté, jusqu'aux géants de l'électroménager comme le néerlandais Philips, le français SEB ou l'italien Delonghi.

Les ventes de ces produits, dont les prix varient de moins de cent euros à plus de 1.000 euros, ont réellement décollé en 2015, poussées par une sensibilisation toujours plus forte des Français aux dangers des maladies et allergies liées à la qualité de l'air intérieur.

"Entre 2014 et 2015 le marché a doublé pour passer de 900.000 à 1,8 million d'euros", puis les ventes ont atteint 2,8 millions d'euros en 2016, indique à l'AFP Matthieu Cortesse, directeur du segment électroménager au cabinet GFK.

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Outre la lutte contre les allergies ou les maladies respiratoires, le secteur a aussi été porté et stimulé par l'arrivée sur le marché français de nouveaux acteurs, comme le britannique Dyson en 2016, connu pour ses appareils au design très étudié.

Toutefois, le marché reste encore petit en France, "avec moins de 50.000 pièces vendues par an, à l'échelle des 10 millions de pièces commercialisées dans le monde", note Stéphane Bettoni, directeur marketing pour les aspirateurs et le traitement de l'air du groupe SEB, présent depuis cinq ans sur ce créneau, avec deux gammes de produits vendus sous la marque Rowenta.

- Précautions d'usage -

Alors ces appareils sont-ils efficaces ? La plupart revendiquent des performances très élevées, avec plus de 99% de particules captées, comme les composés organiques volatils (COV).

Filtration, ionisation ou photocatalyse, plusieurs technologies existent, et peuvent d'ailleurs se combiner.

La filtration consiste à piéger les polluants dans plusieurs filtres successifs. Les filtres dit HEPA (Haute efficacité sur les particules d'air), qui sont capables de piéger les polluants très petits, sont un signe de qualité.

Mais sa bonne efficacité dépend de l'entretien de l'appareil et notamment "à condition de nettoyer les filtres régulièrement pour éviter le dépôt de moisissures", prévenait récemment l'Association santé environnement France (Asef).

La ionisation vise à annuler l'effet des polluants en les attirant grâce à l'émission d'ions négatifs qui les amalgament et les attirent vers l'appareil ou sur le sol. C'est la solution développée par la start-up française Teqoya, qui a mis au point une technologie sans émission nocive d'ozone, contrairement aux anciennes générations d'appareils.

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Enfin, la photocatalyse capte et décompose les polluants, générant in fine de l'eau et du dioxyde de carbone. Elle est en principe très efficace pour les COV.

La photocatalyse "peut provoquer la formation de sous-produits de dégradation qui peuvent être très néfastes pour la santé" tandis que les ioniseurs d'air "peuvent aussi créer des sous-produits plus toxiques que les substances que l'on cherche à éliminer", s'inquiète toutefois l'Asef.

Laurence Galsomies a piloté une étude de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) sur des épurateurs et des matériaux (peintures et carrelage) qui revendiquaient une action épuratrice par photocatalyse. Sur les sept produits testés, "un seul a démontré une capacité épuratoire, mais qui n'a pas duré plus de quatre mois", constate-t-elle.

"Un consommateur n'a pas la garantie aujourd'hui qu'il va tomber sur un bon système", conclut-elle.

Et elle rappelle le message de l'Ademe: le meilleur moyen de purifier l'air de son logement consiste d'abord à ouvrir ses fenêtres une dizaine de minutes par jour et à faire attention aux produits que l'on achète pour qu'ils émettent le moins possible de polluants.

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