Par David Wagner
Investing.com – Face au plan historique de l'Union européenne visant la neutralité climatique d'ici 2050, la célèbre banque Goldman Sachs (NYSE:GS) a identifié dans une récente note d’analyse les entreprises européennes les plus susceptibles de profiter de cette évolution.
La banque qualifie le "Green Deal" de l'UE de "plus grand stimulus économique que l'Europe ait connu depuis le plan Marshall".
Goldman note qu’en plus de son objectif premier de protéger la richesse à long terme en s'attaquant au changement climatique, ce plan, qui devrait représenter un coût estimé de 7 000 milliards d'euros stimulera le PIB et l'emploi à court terme grâce à une "importante vague d'investissements dans les infrastructures électriques, la rénovation des bâtiments, l'automobile et l'industrie".
Vous retrouverez donc les 20 actions conseillées par Goldman Sachs pour capitaliser sur ce plan, des les secteurs des services publics, des transports et du batiment.
Services publics
Le secteur des services public et de la production d’énergie est biensur en première ligne. Dans le secteur des services publics européens, Goldman a émis des recommandations d'"achat" sur multinationale énergétique italienne Enel (MI:ENEI), la compagnie d'électricité allemande RWE AG (MI:RWE), la société espagnole Iberdrola (MI:IBE), la société portugaise EDP (LS:EDP) et sa filiale espagnole EDP Renovaveis (LS:EDPR), la multinationale danoise Oersted A/S (CSE:ORSTED) et la société britannique SSE PLC (LON:SSE), l'effet d'entraînement de la révolution verte s'étendant au-delà du bloc de l’UE.
Transports
Les secteurs de l'automobile et des transports ont été identifiés comme des bénéficiaires potentiels de la manne des investissements verts, en raison des investissements substantiels réalisés par les grandes économies dans la refonte de l'industrie, y compris les incitations potentielles et les programmes de mise à la casse. Le gouvernement français a par exemple annoncé un plan de soutien de 8 milliards d'euros pour l'industrie automobile, dont plus d'un milliard d'euros pour stimuler la demande de véhicules électriques, et Goldman a émis une recommandation d'"achat" pour Renault SA (PA:RENA) sur cette base.
La banque recommande également les actions de l’entreprise ferroviaire Alstom SA (PA:ALSO) en raison des mesures de relance du gouvernement et de la libéralisation des chemins de fer intérieurs européens.
Volkswagen AG (DE:VOWG) est bien placé pour gagner des parts de marché dans la révolution verte, selon GS, en raison de ce qu'ils ont appelé une approche plus "globale" du déploiement des véhicules électriques que ses pairs et une forte concentration sur les véhicules électriques à batterie.
"Nous pensons que l'approche de VW a le potentiel pour lui conférer un avantage significatif dans les années à venir", indique la note.
L'équipementier allemand Hella (DE:HLE) et la société belge Umicore SA (BR:UMI), qui produit des matériaux de cathode pour les véhicules électriques, ont également été identifiés comme bénéficiaires du Green Deal par la banque.
Bâtiment et infrastructure
Le "Green Deal" devrait entraîner une vague de rénovation, les gouvernements investissant pour rendre les bâtiments plus efficaces sur le plan énergétique. Le groupe industriel français Legrand SA (PA:LEGD), premier fournisseur mondial d'interrupteurs et de prises, a été désigné par Goldman comme un choix clé, avec plus de 40 % de son résultat avant intérêts et impôts exposé à l’Europe.
L'un des principaux distributeurs de Legrand, Rexel (PA:RXL), a également été désigné comme l'une des entreprises les plus exposées au potentiel de rénovation à partir de 2022, avec Saint-Gobain SA (PA:SGOB), Vinci SA (PA:SGEF) et Covestro AG (DE:1COV).
En termes de spécialistes des énergies renouvelables, Vestas Wind Systems A/S (CSE:VWS) a été identifié comme le fabricant d'éoliennes le mieux placé. Les sociétés de câbles de télécommunications Prysmian SpA (MI:PRY) et Nexans SA (PA:NEXS) sont aussi sur le radar de GS, en raison de "l'augmentation des connexions éoliennes en mer, y compris une mondialisation de l'industrie".