(Reuters) - Alphabet (NASDAQ:GOOGL), maison-mère de Google, a publié mardi un chiffre d'affaires trimestriel pour sa division d'informatique dématérialisée ("cloud") inférieur aux attentes de Wall Street, dans un contexte d'incertitude économique et de taux d'intérêt élevés qui ont forcé les entreprises à réduire les budgets.
En dépit d'un chiffres d'affaires global et d'un bénéfice supérieurs aux attentes sur la période juillet-septembre, l'entreprise californienne a vu son titre plonger de près de 5% dans les échanges boursiers d'après-clôture.
Ce net repli à Wall Street met en exergue à quel point les investisseurs attendent du géant technologique qu'il réalise des gains dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) et se montre en mesure de rivaliser avec Azure de Microsoft (NASDAQ:MSFT) et AWS d'Amazon (NASDAQ:AMZN).
Alphabet a fait état d'une croissance du chiffre d'affaires trimestriel de sa division "cloud" de 22,5% à 8,41 milliards de dollars. Il s'agit pour Google Cloud d'une croissance au plus faible depuis au moins le premier trimestre 2021. Wall Street anticipait un montant de 8,62 milliards de dollars.
Le bénéfice d'exploitation de Google Cloud s'est établi à 266 millions de dollars sur la période juillet-septembre, contre une perte de 440 millions un an plus tôt.
En comparaison, la division Azure de Microsoft a battu les attentes sur la même période, montrent des données publiées également mardi soir.
S'agissant des ventes publicitaires, Alphabet a fait état d'un chiffre d'affaires de 59,65 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 54,48 milliards de dollars un an plus tôt. Le consensus ressortait à 59,12 milliards.
Le groupe a publié un bénéfice net de 19,69 milliards de dollars sur la période juillet septembre, contre 13,91 milliards un an plus tôt.
Alphabet a enregistré un chiffre d'affaires global de 76,69 milliards de dollars, alors que les analystes anticipaient en moyenne un montant de 75,97 milliards selon des données LSEG.
(Reportage Akash Sriram à Bangalore et Max A. Cherney à San Francisco; version française Jean Terzian)