(Reuters) - Amazon (NASDAQ:AMZN) et General Motors (NYSE:GM) ont engagé des discussions en vue d'un possible investissement dans le constructeur Rivian Automotive, qui a développé un pick-up électrique, sur la base d'une valorisation située entre un et deux milliards de dollars, a-t-on appris mardi de plusieurs sources proches du dossier.
En cas d'accord, le numéro un mondial du commerce en ligne et le premier constructeur automobile des Etats-Unis deviendraient actionnaires minoritaires de Rivian, a-t-on précisé de mêmes sources.
Créé en 2009 et basé à Plymouth, dans le Michigan, Rivian s'est fixé pour objectif d'être le premier constructeur à commercialiser un pick-up électrique.
Si les discussions aboutissent, un accord pourrait être annoncé avant la fin du mois, ont précisé les sources, qui ont requis l'anonymat.
"Nous admirons la contribution de Rivian à un avenir à zéro émission et à un avenir tout électrique", a déclaré GM dans un communiqué envoyé par messagerie électronique, tout en se refusant à tout commentaire spécifique sur d'éventuelles discussions.
Amazon et Rivian n'ont pas répondu dans l'immédiat à des demandes de commentaires.
Le site internet de Rivian permet de pré-commander son premier modèle, dénommé R1T, au prix de base de 61.500 dollars (54.300 euros). Il précise que la production du véhicule, dévoilé en novembre, doit débuter en 2020.
Les grands constructeurs automobiles, GM inclus, ne se sont pas encore attaqués au marché des pick-up électriques. La directrice générale de GM, Mary Barra, a déclaré par le passé que le groupe avait "un petit peu" réfléchi à se lancer dans le développement d'un pick-up à motorisation 100% électrique.
De son côté, Amazon a investi dans le constructeur de véhicules autonomes Aurora dans le cadre d'un tour de table de 530 millions de dollars annoncé la semaine dernière.
Parmi les soutiens financiers de Rivian se trouve le distributeur automobile saoudien Abdul Latif Jameel (ALJ), engagé à hauteur de 500 millions de dollars, Sumitomo Corp of Americas pour un montant confidentiel et la banque Standard Chartered (LON:STAN), avec un financement bancaire de 200 millions.
(Harry Brumpton à New York et Stephen Nellis à San Francisco, avec Ben Klayman à Detroit et Jeffrey Dastin à San Francisco; Marc Angrand pour le service français)