PARIS (Reuters) - La droite a conquis dimanche 26 départements au second tour d'une élection qui lui a permis de renverser le rapport de force avec la gauche et même un peu plus, tandis que des conseillers Front national seront présents dans 14 assemblées locales.
A l'issue du second tour organisé dans 98 départements - Paris, la Martinique et la Guyane ne votaient pas - la droite contrôle 65 conseils départementaux sur 101 contre 35 à la gauche, selon les résultats officiels complets.
La gauche présidait jusqu'alors 61 départements contre 40, dont le Vaucluse qui reste lundi le seul à ne pas encore avoir choisi sa couleur politique avec 12 conseillers de gauche, 12 de droite et 10 d'extrême droite.
Dimanche, 26 départements ont basculé à droite contre un seul à gauche, la Lozère. Les trois départements qui n'étaient pas concernés par ce scrutin ont tous une majorité de gauche.
Ces élections ont aussi été marquées par la poussée du Front national qui, s'il n'a pas réussi à ravir une présidence comme il l'espérait, a solidifié son ancrage local et compte désormais des élus dans 14 départements.
Le FN aura 12 élus dans le Pas-de-Calais, huit dans l'Aisne, 6 dans l'Hérault, le Var et le Vaucluse, quatre dans le Gard, la Haute-Marne et l'Oise, deux dans les Bouches-du-Rhône, en Gironde, dans la Marne, la Meuse, la Somme et l'Yonne.
La présence du parti de Marine Le Pen, qui comptait seulement deux élus départementaux avant le scrutin, dans les cantons de Carpentras (Vaucluse) et Brignoles (Var), demeure tout de même marginale en nombre de sièges.
Selon les résultats complets diffusés lundi à 11h00 par le ministère de l'Intérieur, portant sur 3.990 sièges de métropole, l'UMP, l'UDI et les divers droite comptent 2.336 conseillers.
Le centre (hors UDI) en a 45, les écologistes (hors étiquettes divers gauche) 35, le PS, les radicaux et les divers gauche 1.369, les composantes du Front de gauche (hors étiquettes divers gauche) 139.
(Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)