Le spécialiste du nucléaire Areva (PARIS:AREVA) a annoncé vendredi avoir signé deux accords avec des groupes indiens, dans le cadre du projet de construction de réacteurs nucléaires EPR dans le pays.
Ces deux accords, signés à l'occasion de la visite officielle en France du Premier ministre indien Narendra Modi, marquent "la progression du projet EPR de Jaitapur", au sud de Bombay, annoncé depuis 2009, a affirmé Areva dans un communiqué.
Le groupe public français a ainsi signé "un contrat avec l'électricien nucléaire indien Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL) pour des études de pré-ingénierie sur le projet EPR de Jaitapur".
Ces études permettront aux partenaires "de préparer la certification du réacteur en Inde et de finaliser les spécifications techniques du projet", précise le groupe.
Areva a par ailleurs conclu "avec Larsen & Toubro (L&T), le plus grand groupe indien d'ingénierie et de fabrication d'équipements lourds, un accord permettant aux deux partenaires d'étudier des champs de coopération dans le cadre du projet de Jaitapur".
Le groupe ne précise pas les modalités financières de ces accords.
Dans une déclaration conjointe, le président français François Hollande et le Premier ministre indien Narendra Modi se sont "félicités de la signature du mémorandum d'entente entre L&T et Areva qui élargira le champ de notre coopération industrielle, ainsi que de la conclusion d'un accord sur les études techniques d'avant-projet".
Areva a signé en février 2009 un protocole d'accord avec l'entreprise publique indienne NPCIL en vue de fournir au pays de deux à six réacteurs de troisième génération EPR d'une puissance de 1.650 mégawatts, misant sur les besoins énergétiques colossaux de la huitième puissance mondiale en pleine croissance. Ces réacteurs devraient être construits sur le site de Jaitapur, dans l'Etat de Maharashtra (sur la côte ouest du pays, au sud de Bombay)
En décembre 2010, un accord-cadre pour la construction de deux premiers réacteurs a été signé, un contrat d'une valeur alors estimée à 7 milliards d'euros. Mais depuis, les discussions achopperaient, selon la presse, sur le tarif auquel l'Inde achèterait l'électricité produite.
M. Hollande et M. Modi "ont encouragé leurs entreprises commerciales à faire aboutir dans les meilleurs délais les négociations technico-commerciales" sur ce projet, "en tenant dûment compte de la viabilité du projet et dans le cadre d'un partenariat ambitieux pour les gros composants et les composants critiques" des réacteurs, selon la déclaration commune.
Les deux dirigeants "ont également invité leurs agences pour l'énergie atomique à établir des bases ambitieuses pour l'avenir de la coopération franco-indienne dans le domaine du nucléaire civil dans un large éventail de secteurs, notamment sur la responsabilité civile dans le domaine nucléaire".