PARIS (Reuters) - Les perspectives de demande de logements neufs s'améliorent en France mais le climat conjoncturel reste "très dégradé" dans l'artisanat du bâtiment, selon des enquêtes publiées lundi par l'Insee.
Les promoteurs interrogés par l'institut pour son enquête trimestrielle dans la promotion immobilière sont beaucoup moins nombreux qu'en janvier à indiquer une baisse de la demande de logements neufs.
Le solde d'opinion correspondant, qui avait atteint en octobre son plus bas niveau depuis que la série existe, "s'est redressé depuis lors mais reste encore très en dessous de sa moyenne de long terme", souligne l'Insee.
De même, les perspectives de mises en chantier de logements pour les trois prochains mois sont moins dégradées qu'en 2014 et s'améliorent nettement pour les logements destinés à la vente.
Les promoteurs sont en outre nettement plus nombreux qu'en janvier à signaler une baisse de leur stock de logements invendus, le solde d'opinion correspondant retrouvant sa moyenne de long terme.
Dans l'artisanat du bâtiment, les professionnels restent tout aussi pessimistes qu'en janvier sur l'évolution de leur activité au cours des trois prochains mois, même si leur opinion sur les perspectives globales du secteur est un peu moins mauvaise.
Et les artisans sont presque aussi nombreux qu'en janvier à déclarer une baisse des effectifs pour les trois prochains mois.
L'Insee publie également son enquête trimestrielle de conjoncture dans les travaux publics qui fait apparaître qu'une proportion record de chefs d'entreprise du secteur signalent une baisse de leur activité passée.
À l'inverse, ils sont légèrement moins nombreux à prévoir une baisse de leur activité pour les trois prochains mois. Leur jugement sur les carnets de commande atteint son plus bas depuis 1984.
Le solde d'opinion correspondant aux effectifs prévus se dégrade fortement dans les travaux publics et atteint son plus bas niveau depuis 1993.
(Yann Le Guernigou)