Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont insisté mardi sur la nécessité d'"accélérer" les efforts pour arriver à un accord entre la Grèce et les institutions avec qui elle négocie pour éviter un défaut de paiement.
"Nous devons accélérer parce que l'échéance approche (...) et la Grèce a des besoins qui ne peuvent pas attendre", a déclaré M. Hollande en visite à Berlin.
Mme Merkel a appelé à "des progrès notables" dans ces discussions entre le gouvernement grec, le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE), dont dépendent le déblocage de fonds cruciaux pour la Grèce.
Ces institutions réclament à Athènes, en échange de plusieurs milliards d'aides, des engagements de réformes qui pour certains vont radicalement à contre-courant des promesses électorales du Premier ministre grec Alexis Tspiras.
Ce dernier doit se rendre en fin de semaine à Riga avec les autres dirigeants européens réunis en sommet et "nous allons voir si des possibilités de discussion se dégagent" en petit comité, a ajouté la chancelière allemande. "Nous devons faire en sorte que des progrès notables soient faits" dans les discussions, a-t-elle ajouté.
"Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et que nous puissions trouver une solution durable", a dit pour sa part M. Hollande, soulignant que Paris et Berlin allaient parler "le même langage" dans ce dossier. "Nous aurons l'occasion de parler à M. Tspiras", à Riga, a-t-il dit, sans préciser exactement dans quelle constellation.
Les dirigeants français et allemand ne sont pas les seuls à appeler à une accélération des négociations. Lundi, à Berlin lui aussi, le commissaire européen Pierre Moscovici avait affirmé que le temps à disposition était désormais "très limité" pour arriver à une solution.
Le programme dont bénéficie la Grèce, et au nom duquel elle peut prétendre à encore 7,2 milliards d'euros d'aides, expire fin mai.