Certes, le cours du minerai de fer a rebondi depuis environ 45 dollars la tonne en début d'année vers 60 dollars à de jour. Mais le géant minier australo-britannique BHP Billiton semble considérer qu'il est cependant parti pour rester durablement bas.
A la Bourse de Londres, l'action BHP Billiton se tasse de 0,6% à 1.375,5 pence.
Dans le cadre d'une série de présentation organisées en Australie, où BHP Billiton détient de gigantesques mines de fer, le patron de la division concernée, Jimmy Wilson, a évoqué les fondamentaux de cette matière première au cours très déprimé. Il a aussi publié une tribune dans le quotidien The Australian.
Ces dernières années, rappelle-t-il, la demande de minerai de fer a été tirée par la croissance et l'industrialisation chinoises, ce qui a propulsé la production globale de cette matière de 950 à 2.200 millions de tonnes l'an entre 2000 et 2014. Une telle vigueur a incité les grands acteurs à développer leurs mines tout en attirant de nouveaux acteurs. Grâce à la qualité de ses actifs, la part du minerai de fer australien sur le marché du seaborne (soit le minerai de fer exporté par bateau) est alors passée de 35% à 51%.
Mais à partir de 2011, comme cela arrive de temps à autres sur les marchés de matières premières, la croissance de l'offre a dépassé celle de la demande. D'où l'effondrement des cours qui vient de se matérialiser ces dernières années.
Si de 1980 à 2005, le cours de la tonne de minerai de fer de référence au port de Hedland était en moyenne de 30 dollars (FOB Pilbara), il était de 96 dollars en 2005 et 2015, la demande chinoise ayant entraîné des pics jusqu'à plus de 180 dollars. A ce jour, il est toujours (vers 60 dollars environ) supérieur à sa moyenne de long terme, soit 49 dollars sur les 35 dernières années.
Bref, dans ce contexte, il est indispensable selon M. Wilson que les mines australiennes restent compétitives et que le groupe préserve ses marges.
D'ailleurs BHP Billiton est convaincu qu'il doit continuer d'augmenter la productivité de ses mines et limiter l'augmentation de ses capacités, surtout celles aux coûts les plus élevés. Et ce d'autant qu'au Brésil, la Chine finance l'extension de mines à bas coûts du géant national Vale. En Australie, de nombreux acteurs ont fortement développé leurs capacités ces dernières, comme par exemple Fortescue Metals Group (FMG).
Bref, BHP Billiton semble d'adapter à faiblesse durable des cours du minerai de fer.
Pour mémoire, au 1er semestre 2014, BHP Billiton tirait 52% de son résultat d'exploitation du minerai de fer, contre 73% pour Rio Tinto (LONDON:RIO) et 40% pour Anglo American (LONDON:AAL).
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
A la Bourse de Londres, l'action BHP Billiton se tasse de 0,6% à 1.375,5 pence.
Dans le cadre d'une série de présentation organisées en Australie, où BHP Billiton détient de gigantesques mines de fer, le patron de la division concernée, Jimmy Wilson, a évoqué les fondamentaux de cette matière première au cours très déprimé. Il a aussi publié une tribune dans le quotidien The Australian.
Ces dernières années, rappelle-t-il, la demande de minerai de fer a été tirée par la croissance et l'industrialisation chinoises, ce qui a propulsé la production globale de cette matière de 950 à 2.200 millions de tonnes l'an entre 2000 et 2014. Une telle vigueur a incité les grands acteurs à développer leurs mines tout en attirant de nouveaux acteurs. Grâce à la qualité de ses actifs, la part du minerai de fer australien sur le marché du seaborne (soit le minerai de fer exporté par bateau) est alors passée de 35% à 51%.
Mais à partir de 2011, comme cela arrive de temps à autres sur les marchés de matières premières, la croissance de l'offre a dépassé celle de la demande. D'où l'effondrement des cours qui vient de se matérialiser ces dernières années.
Si de 1980 à 2005, le cours de la tonne de minerai de fer de référence au port de Hedland était en moyenne de 30 dollars (FOB Pilbara), il était de 96 dollars en 2005 et 2015, la demande chinoise ayant entraîné des pics jusqu'à plus de 180 dollars. A ce jour, il est toujours (vers 60 dollars environ) supérieur à sa moyenne de long terme, soit 49 dollars sur les 35 dernières années.
Bref, dans ce contexte, il est indispensable selon M. Wilson que les mines australiennes restent compétitives et que le groupe préserve ses marges.
D'ailleurs BHP Billiton est convaincu qu'il doit continuer d'augmenter la productivité de ses mines et limiter l'augmentation de ses capacités, surtout celles aux coûts les plus élevés. Et ce d'autant qu'au Brésil, la Chine finance l'extension de mines à bas coûts du géant national Vale. En Australie, de nombreux acteurs ont fortement développé leurs capacités ces dernières, comme par exemple Fortescue Metals Group (FMG).
Bref, BHP Billiton semble d'adapter à faiblesse durable des cours du minerai de fer.
Pour mémoire, au 1er semestre 2014, BHP Billiton tirait 52% de son résultat d'exploitation du minerai de fer, contre 73% pour Rio Tinto (LONDON:RIO) et 40% pour Anglo American (LONDON:AAL).
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