PARIS (Reuters) - L'appel à la grève reconductible déposé par trois syndicats représentatifs de la SNCF devrait donner lieu à "un mouvement certes sérieux, mais (...) pas de l'ampleur qu'on pouvait imaginer", a déclaré mardi le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies.
La compagnie ferroviaire prévoit six TGV sur dix, quatre Transilien sur dix et un TER sur deux en circulation mercredi, premier jour complet d'une grève qui doit débuter mardi soir à l'appel de la CGT, de Sud Rail et du syndicat réformiste Unsa sur fond de contestation contre le projet de loi Travail.
Satisfaite des avancées obtenues lors des négociations avec la direction de la SNCF et le gouvernement, la CFDT a levé lundi son préavis.
"Je continue à négocier. J'espère qu'il y aura demain peut-être un autre syndicat qui se ralliera aux propositions (de la SNCF et du gouvernement-NDLR)", a déclaré Alain Vidalies, sur France Inter. Prié de préciser sa pensée, il a dit espérer rallier "ceux qui sont le moins loin de nous, évidemment, l'Unsa".
"La CGT rentre dans le débat en étant pour les 32 heures (de travail par semaine-NDLR). Je suis désolé de le dire publiquement, mais il n'y aura pas de 32 heures à la SNCF", a ajouté le secrétaire d'Etat.
A la RATP, où la CGT appelle à une grève illimitée à partir de jeudi, Alain Vidalies n'anticipe en revanche pas de perturbations majeures.
"Tout le monde annonce une grande grève à la RATP, il n'y a que la CGT qui a appelé à faire grève à la RATP (...) Le rapport de forces fait qu'il n'y aura pas de ce point de vue-là des perturbations qui seront très importantes", a-t-il dit.
Premier syndicat à la régie des transports parisiens, la CGT réclame l'ouverture de négociations salariales et proteste contre le projet de réforme du Code du travail voulu par le gouvernement.
Mené par la CGT et Force ouvrière (FO), le front des opposants à ce texte a durci ces dernières semaines le mouvement en multipliant les appels à la grève dans les secteurs stratégiques, comme l'énergie, et les transports.
(Simon Carraud, édité par Nicolas Delame)