PARIS (Reuters) - Air France-KLM profite vendredi matin en Bourse du lancement d'un nouveau projet stratégique, "Trust Together", censé rétablir le dialogue social et permettre au groupe de compagnies aériennes de prendre un nouveau départ après des mois de conflit entre la direction et les salariés d'Air France.
Pour autant, le nouveau projet n'interrompt pas le plan de compétitivité "Perform 2020", toujours contesté par les syndicats. Il viendra en complément, a précisé le groupe franco-néerlandais dans une déclaration transmise par email.
"C'est une démarche collective à double objectif : rétablir la confiance, répondre aux interrogations stratégiques auxquelles le groupe est aujourd'hui confronté."
A 10h50, le titre prend près de 3% à 5,23 euros, deuxième plus forte hausse de l'indice SBF 120, lui-même en repli de 0,13%.
Le PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac présentera "Trust Together" début novembre au conseil d'administration, au management, aux instances représentatives du personnel et à l'ensemble des salariés.
Le quotidien Les Echos avance les dates du 2 et du 3 novembre pour la présentation au conseil puis aux représentants des personnels.
Jean-Marc Janaillac a officiellement pris les rênes d'Air France-KLM le 4 juillet, dans un contexte de baisse des recettes et de remontée des cours du pétrole mais aussi de pressions syndicales toujours fortes chez Air France depuis la grève de quinze jours menée en septembre 2014 par les pilotes de la compagnie.
Le cabinet de conseil Boston Consulting Group a été mandaté pour conduire la consultation en interne et tenter de parvenir à un consensus sur le partage des rôles entre Air France et KLM, la poursuite du développement de la filiale low cost Transavia, un lancement de low cost long-courrier ou encore l'avenir du cargo et de la maintenance, rapporte la presse vendredi.
Une fois le projet présenté, ajoute-t-elle, les négociations reprendront avec les syndicats des personnels navigants.
En attendant, Air France a d'ores et déjà gelé certaines mesures d'économies chez les pilotes et prolongé jusqu'en février 2017 l'accord collectif des personnels de cabine, dont la grève d'une semaine fin juillet a coûté environ 90 millions d'euros à la compagnie.
(Dominique Rodriguez et Matthias Blamont, édité par Gwénaëlle Barzic)