PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a présidé mardi une cérémonie du 14-Juillet marquée par la crise sanitaire traversée depuis le printemps par la France, avec un défilé militaire limité à la seule place de la Concorde, à Paris, et un hommage rendu au personnel soignant, notamment des armées, pour son implication "en première ligne" dans la lutte contre l'épidémie provoquée par le nouveau coronavirus.
Après cette cérémonie inédite dans son format, le président de la République devait préciser le contenu du "nouveau chemin" sur lequel il compte engager la France pour la fin de son quinquennat, à l'occasion de sa première interview télévisée accordée le jour de la fête nationale depuis son arrivée à l'Elysée.
Renouant avec une tradition instaurée par Valéry Giscard d'Estaing en 1978, il devrait aussi donner des précisions sur le plan de relance destiné à contrer la crise économique et sociale liée à la pandémie.
Devant des tribunes clairsemées en raison des règles de distanciation sociale imposées pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, qui a fait plus de 30.000 morts en France depuis son apparition en Chine, Emmanuel Macron a procédé à une revue des troupes avant d'assister à la cérémonie militaire sur le thème d'"une Nation engagée, unie et solidaire".
Ce message a été brièvement brouillé par l'apparition d'une banderole portée par des ballons dans le ciel de Paris, sur laquelle on pouvait lire : "Derrière les hommages, Macron asphyxie l'hôpital".
Si les avions ont pu survoler comme d'habitude les Champs-Elysées, les troupes au sol n'ont en revanche pas descendu la grande avenue parisienne comme le veut la tradition depuis 1980. Environ 2.000 militaires, contre 4.000 d'habitude, se sont contentés d'un passage sur la place de la Concorde.
La cérémonie a débuté par un hommage au général De Gaulle 80 ans après son appel du 18-Juin à la résistance contre l'occupation de la France par l'Allemagne nazie.
Elle a aussi été l'occasion pour la France de remercier solennellement quatre pays pour leur aide durant la crise sanitaire : l'Allemagne, l'Autriche, le Luxembourg et la Suisse, qui ont tous accueilli des patients pour soulager les hôpitaux français.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, faisait aussi partie des invités de la place de la Concorde.
(Rédaction de Paris)