LONDRES/BRUXELLES (Reuters) - Négociateurs britanniques et européens vont tenter dans les prochaines heures de conclure un accord commercial post-Brexit avant la fin d'une phase de transition prévue le 31 décembre.
Trois principaux sujets de divergences opposent toujours Londres et Bruxelles ce lundi: la question de la pêche, les règles d'une concurrence juste et le mécanisme de règlement des litiges.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui ont constaté samedi l'ampleur du fossé entre les deux parties, doivent s'entretenir par téléphone dans l'après-midi ou la soirée.
Le Brexit s'est formellement produit le 31 janvier dernier mais une période de transition qui en gèle les effets a débuté à cette date pour permettre aux deux parties de s'accorder sur leurs relations futures, notamment commerciales. Elle s'achève le 31 décembre. Passé ce délai, le divorce deviendra réalité, avec ou sans accord.
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LES DERNIERS DEVELOPPEMENTS (indication horaire donnée en heure de Paris)
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07h45 DES "HEURES DÉCISIVES"
"Des heures décisives pour l'avenir des relations entre l'UE et le Royaume-Uni", tweete Sebastian Fischer, porte-parole de la présidence allemande du Conseil européen, avec une photographie de Michel Barnier informant les ambassadeurs.
07h40 - TOUJOURS PAS D'ACCORD, ANNONCE BARNIER AUX AMBASSADEUR
Michel Barnier, le négociateur en chef des Européens sur le Brexit, a informé lundi matin les Vingt-Sept qu'il n'y avait toujours pas d'accord avec le Royaume-Uni, a déclaré à Reuters un diplomate de haut rang.
Les trois sujets de divergence qui bloquent les négociations (pêche, concurrence et mécanisme de règlement des litiges) sont toujours sur la table, a précisé Michel Barnier lors d'un briefing avec les ambassadeurs des Etats membres auprès de l'UE.
Michel Barnier doit poursuivre ses discussions avec son homologue britannique, David Frost. Un entretien téléphonique est prévu ce lundi après-midi entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson.
Un diplomate indique que Barnier semble "plutôt pessimiste".
DANS LA NUIT, LE CHEF DE LA DIPLOMATIE IRLANDAISE CROIT ENCORE À UN ACCORD
Le chef de la diplomatie irlandaise, Simon Coveney, cité par le quotidien Irish Times, dit penser qu'un accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne est "plus probable qu'improbable" mais ajoute qu'un échec ne le surprendrait pas.
"Je continue de penser que le plus probable est que nous trouvions une manière de parvenir à un accord mais je ne serais pas choqué si ça s'effondre", dit-il.
"Si nous ne parvenons à un accord dans les tout prochains jours, de sérieux problèmes se poseront évidemment en matière de ratification et de calendrier."
(Bureaux de Londres, Bruxelles et Dublin; édité à Paris)