PARIS (Reuters) - "Je vais bien", a assuré vendredi Emmanuel Macron au lendemain de son diagnostic positif au COVID-19, ajoutant que son activité avait un peu ralenti à cause du virus mais qu'il continuait de s'occuper des dossiers prioritaires, dont le Brexit.
"Je voulais vous rassurer. Je vais bien", a dit le président de la République, le visage fatigué, dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter (NYSE:TWTR) à l'adresse des Français. "J'ai les mêmes symptômes qu'hier, c'est-à-dire de la fatigue, des maux de tête, de la toux sèche, comme des centaines de milliers d'entre vous qui ont eu à vivre avec le virus ou qui le vivent aujourd'hui."
"Je vous rendrai compte chaque jour de l'évolution de la maladie. Il n'y a normalement pas de raison que cela évolue mal, mais je fais l'objet d'une surveillance médicale et je vous en rendrai compte de manière totalement transparente", a-t-il ajouté.
"Pour le reste, je continue évidemment à gérer les affaires courantes en lien avec le Premier ministre, le gouvernement et mes équipes. J'ai une activité qui est un peu ralentie aussi, en raison du virus, mais les dossiers prioritaires, je continue à m'en occuper, qu'il s'agisse de l'épidémie et de sa gestion pour notre pays, ou par exemple du dossier du Brexit."
Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif jeudi matin et placé à l'isolement pendant sept jours. Il séjourne dans la résidence présidentielle de la Lanterne, à Versailles.
Au début de polémique entourant les circonstances de sa contamination, notamment une poignée de main lundi avec le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria, le chef de l'Etat a assuré qu'il s'était montré respectueux des gestes barrières.
"Je fais très attention, je respecte les gestes barrières, les distances, je mets le masque, je mets du gel hydroalcoolique de manière régulière et malgré tout, j'ai attrapé ce virus", a assuré le président de la République.
"Peut-être sans doute un moment de négligence, un moment de pas de chance aussi, mais c'est ainsi. Ce qui est sûr, c'est que si je n'avais pas respecté les gestes barrières, je l'aurais attrapé beaucoup plus vite mais surtout je l'aurais transmis dans les heures précédentes à beaucoup plus de monde."
Emmanuel Macron a précisé que l'ensemble de ses cas contacts, responsables politiques, membres du gouvernement, dirigeants internationaux, ainsi que les membres de sa sécurité rapprochée et ses proches, ont été appelés.
"Je sais que (ces règles) vous pèsent, vous paraissent parfois dur, mais on doit tenir. (...) Personne n'est à l'abri de ce virus, personne", a ajouté le chef de l'Etat.
(Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)