(Reuters) - L'Union européenne a enregistré un surcroît de mortalité de 16% en juillet en raison des vagues de chaleur record ayant frappé certaines parties du continent, son niveau le plus élevé depuis le début de l'année, selon des données publiées vendredi par Eurostat.
Les épisodes de canicule qui ont sévi dans les pays du sud de l'Europe en juillet et déclenché des incendies de forêt en Espagne, en France et au Portugal, ont également entraîné des milliers de décès liés à la chaleur extrême, suscitant des inquiétudes quant au changement climatique et à l'augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces phénomènes.
L'UE a ainsi enregistré environ 53.000 décès supplémentaires en juillet par rapport aux moyennes mensuelles de la période 2016-2019, a indiqué l'office statistique.
Eurostat définit la surmortalité comme le nombre de décès, toutes causes confondues, pendant une crise, supérieur à celui qui pourrait être observé dans des conditions dites normales.
"Sur la base des informations disponibles, une partie de l'augmentation de la mortalité en juillet 2022 par rapport au même mois des deux dernières années peut être liée aux vagues de chaleur qui ont touché certaines parties de l'Europe pendant la période de référence", a-t-il indiqué.
Une surmortalité de 16% est "une valeur inhabituellement élevée" pour un mois de juillet, a souligné Eurostat.
Le bloc a connu un excès de mortalité de 3% au cours de la même période en 2020, première année de la pandémie COVID-19, et de 6% en 2021.
L'Espagne et Chypre ont enregistré la surmortalité plus élevée en juillet, soit plus du double de la moyenne de l'UE, avec des taux de 37% et 33% respectivement
En juillet, l'Espagne a connu la vague de chaleur la plus précoce depuis plus de 40 ans, avec des températures dépassant les 40 degrés Celsius dans certaines régions du sud et du centre du pays.
La France a connu une surmortalité de 14,1% en juillet dernier.
(Reportage Diana Mandiá à Gdansk, édité par Kate Entringer)