PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron, candidat hors parti à l'élection présidentielle, a déclaré mercredi vouloir rassembler de la social-démocratie à la "droite orléaniste" en passant par "l'écologie réaliste" et le gaullisme social.
L'ex-ministre de l'Economie, en pleine ascension dans les sondages, a assumé le fait d'appartenir à la gauche mais à une "gauche de l'égalité des chances", pas de "l'égalitarisme", et réaffirmé sa volonté de "dépasser" les clivages droite-gauche.
"L'offre politique que je construis depuis avril 2016 consiste à rassembler (...) la sociale-démocratie, l'écologie réaliste, les radicaux de gauche et de droite et le gaullisme social, et la droite orléaniste, et le centre-droit européen", a déclaré l'ancien banquier de 39 ans.
S'y ajoute la société civile, à laquelle il a ouvert largement son mouvement, "En Marche !" et dans laquelle il dit vouloir puiser la moitié au moins de ses 577 candidats pour les élections législatives de juin prochain.
"Sur le plan gouvernemental, je construirai une équipe dont la diversité reflétera cela, c'est-à-dire des hommes et des femmes qui viennent de la société civile, certains qui viennent de la gauche, d'autres qui viennent de la droite", a-t-il dit.
"Ralliement ne vaut pas investiture", a-t-il cependant averti, alors que les déclarations de soutien de personnalités politiques ou proche des milieux politiques se multiplient.
Il a en revanche estimé que Benoît Hamon, vainqueur de la primaire à gauche et désormais candidat du Parti socialiste à la présidentielle, n'incarnait pas à ses yeux le progressisme.
"Pour être progressiste, il faut proposer un modèle où on produit et on redistribue", a-t-il dit. "Dans le programme de Benoît Hamon, on n'explique pas comment on produit (...) On explique très bien comment on redistribue quelque chose qu'on ne sait plus produire."
Emmanuel Macron a confirmé qu'il finirait de décliner son propre programme à la fin du mois de février.
Il a également estimé que derrière la radicalisation, qui conduit des jeunes Français vers le djihadisme, il y avait aussi un "échec de la République" et qu'il devait y avoir une réponse "éducative" et "républicaine" à côté de la réponse punitive.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)