PARIS (Reuters) - Deux personnes soupçonnées d'avoir joué un rôle dans la remise de l'arme utilisée par l'assaillant abattu samedi en agressant une militaire de l'opération Sentinelle, à Orly, ont été placées en garde à vue lundi, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Ces deux suspects n'ont pas un "profil terroriste", précise-t-on de même source.
Selon franceinfo, qui a révélé l'information, il s'agit de deux hommes âgés de 30 et 43 ans, repérés notamment grâce à des investigations téléphoniques, qui faisaient l'objet de mandats de recherche depuis dimanche.
Les enquêteurs cherchent à déterminer comment l'assaillant d'Orly, Ziyed Ben Belgacem, s'est procuré le revolver à grenaille avec lequel il a tiré sur un policier samedi lors d'un contrôle routier à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) puis agressé une patrouille de Sentinelle à l'aérogare d'Orly-Sud.
Ils s'interrogent en outre sur la personnalité de cet homme, qui avait été repéré comme "radicalisé" lors d'un séjour en prison mais s'était surtout fait connaître de la justice pour des délits de droit commun, notamment du trafic de stupéfiants.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête en raison de la nature d'une des cible visées - des militaires de Sentinelle - et des propos qu'ils a tenus à Orly - "Je suis là pour mourir par Allah."
(Simon Carraud, édité par Sophie Louet)