PARIS (Reuters) - Tati, pionnier du discount textile en France mis en vente en février par le groupe Eram, a reçu une demi-douzaine de marques d'intérêt mais encore aucune offre ferme.
"Nous avons une demi-douzaine d'investisseurs intéressés, émanant d'industriels et de fonds d'investissement, français et étrangers", a déclaré à Reuters Michel Rességuier, directeur général d'Agora, la structure regroupant les enseignes Tati, Giga Store et Fabio Lucci.
Le meilleur projet de reprise sera celui qui permettra de pérenniser l'entreprise et de préserver ses emplois, a-t-l ajouté.
Concurrencé par Kiabi, numéro un français de l'habillement propriété du groupe Mulliez, et plus récemment par les offres à très bas prix de l'irlandais Primark, Tati est en perte de vitesse depuis plusieurs années dans un marché très difficile, qui recule depuis la crise de 2008.
Les comptes d'Agora, qui emploie 1.720 personnes et détient 145 magasins (dont 120 enseignes Tati), ont continué à se dégrader en 2016, accusant une perte d'Ebitda de plus de 60 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires de 345 millions d'euros.
L'entreprise n'a pas de dettes bancaires, sa créance ayant été effacée par son actionnaire.
L'enseigne créée par Jules Ouaki en 1948 et reconnaissable à son imprimé vichy rose et blanc, avait déjà fait l'objet d'un mandat de vente en 2015, qui n'avait pas abouti.
Le groupe Eram, fondé en 1927 par Albert-René Biotteau, reste aujourd'hui contrôlé par la famille fondatrice.
(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20170420T152232+0000