Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi à Matignon que le calendrier de la réforme du code du travail "méritait" d'être "précisé".
"Le calendrier mérite d'être précisé", a déclaré le leader de la CGT en sortant de son entretien avec le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
Souhaitant aller vite pour réformer le code du travail, l'Elysée a précisé la semaine dernière vouloir une ratification des ordonnances "d'ici la fin de l'été", soit avant le 21 septembre.
"C'est plutôt une histoire de saison, le calendrier. Où finit l'été et combien de temps faut-il au gouvernement pour échanger, prendre en compte les propositions des organisations syndicales ?", a commenté M. Martinez, qui était reçu lundi après-midi à Matignon avant la CFDT, l'U2P, la CPME puis la CFTC.
"En tout cas, je n'ai pas compris que ça serait fin août, le calendrier, a-t-il ajouté. Mais "on n'a pas plus de précisions, et nous avons réclamé du temps; il faut largement que ça aille au-delà de l'été, c'est-à-dire le 21 septembre".
Le Premier ministre "a dit qu'il était ouvert à toutes les propositions de toutes les organisations syndicales", a affirmé le secrétaire général de la CGT.
Selon lui, M. Philippe a été "beaucoup plus flou" qu'Emmanuel Macron sur la question du référendum d'entreprise à l'initiative de l'employeur, l'un des axes de la future réforme: "il est d'accord avec nous pour dire que la majorité au niveau de la démocratie sociale ça devrait être comme en politique, c'est-à-dire 50% et non pas 30%".
Sur ce sujet", nous avons senti une volonté de prendre le temps de discuter". En revanche sur le plafonnement des indemnités prud'homales, "je crois que c'est la feuille de route du président de la République et de ce point de vue là peut-être que ses marges manoeuvre sont plus étroites", a ajouté M. Martinez.
Après la consultation des partenaires sociaux à Matignon, va s'engager dans les prochains jours une deuxième phase au ministère du Travail, où M. Martinez et Mme Pénicaud vont "essayer de se voir" mardi, selon le leader cégétiste.