Le ministre de l'Economie François Baroin a annoncé dimanche que l'option d'une deuxième "journée de solidarité" ne serait pas retenue parmi les mesures du nouveau plan de rigueur qui sera dévoilé lundi par François Fillon.
"C'est une piste qui ne sera pas retenue puisque le sujet du temps de travail est suffisamment important au regard de la vitalité de notre démocratie sociale", a souligné le ministre.
"La question du temps de travail n'est pas en elle-même une question taboue, mais nous sommes dans une démocratie sociale active et ce n'est pas un sujet que l'on peut prendre à la légère, qui nécessite des discussions" avec les partenaires sociaux et économiques, a-t-il ajouté.
"En ce sens, il n'est pas adapté à la situation présente d'ouvrir un tel débat à travers une mesure du style, une +journée de solidarité+ en plus, c'est un débat qui va beaucoup plus loin", a-t-il ajouté.
Une première journée de solidarité avait été lancée un an après la canicule de 2003. Elle consiste en un jour de travail, en principe non rémunéré, dont les fruits vont au financement de la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Initialement fixée au lundi de Pentecôte, cette journée a rapporté 2,4 milliards d'euros en 2010.
D'ultimes consultations se sont poursuivies tout le week end pour mettre au point ce "Plan d'équilibre des finances publiques" dont l'objectif est de dégager 6 à 8 milliards d'euros, alors que l'économie française s'enfonce dans le marasme et affiche une prévision officielle de croissance ramenée de 1,75% à 1%.
Plusieurs pistes ont été évoquées, comme un taux de TVA relevé de 5,5% à 7% pour la restauration, les travaux de rénovation des logements ou encore les emplois à domicile, une surtaxe exceptionnelle sur l'impôt des sociétés, visant les grands groupes, ou encore une deuxième journée de solidarité.