La chaîne de distribution de parfumerie et cosmétiques Marionnaud a affirmé mercredi avoir revu à la baisse le nombre de suppressions de postes qu'elle avait annoncé en juin, qui passe de 704 à 582, dont 540 dans les magasins et 42 au siège.
"La discussion avec les partenaires sociaux et la validation de notre modèle sur le terrain ont permis cette révision à la baisse", a expliqué à l'AFP le directeur des ressources humaines de Marionnaud France, Gildas Delon.
Soixante-trois de ces postes préservés seront affectés à de nouveaux magasins.
La procédure d'information-consultation sur le plan social s'est terminée mardi par un vote défavorable du comité d'entreprise, qui n'empêche pas la mise en oeuvre de ce plan.
Le 30 septembre, des centaines de salariés, munis de pancartes proclamant "parfum de révolte", avaient manifesté à Paris, Rennes, Bordeaux, Strasbourg ou Grenoble contre ce plan.
"Nous restons sceptiques car il y avait des solutions alternatives au plan social. Un rapport d'experts suggérait une réduction identique des effectifs sur deux ans par les départs naturels, sans licenciements", a réagi mercredi Florence Bourg, déléguée Unsa.
Dans un communiqué, la direction a précisé qu'"une période d'un mois s'ouvre dédiée au volontariat", "limitant ainsi le nombre de licenciements contraints".
"Des mesures d'accompagnement qui prennent en compte la situation tendue du marché de l'emploi, avec des incitations fortes pour la création d'entreprise, une enveloppe mutualisée de formation et une durée d'accompagnement de 9 mois doivent permettre à chacun de se repositionner", a-t-elle ajouté.
Marionnaud a rappelé que "ces trois dernières années, l'entreprise a été déficitaire avec des pertes annuelles de l'ordre de 25 millions d'euros, malgré une légère amélioration en 2008". "Le contexte économique actuel très difficile, le sévère recul du marché et l'intensification de la concurrence qui en découle, contribuent à dégrader la situation", d'après la direction.