La tonnellerie française a connu en 2016 une deuxième année de croissance consécutive bien que ralentie, mais s'attend pour 2017 à un millésime difficile qui pourrait même marquer un recul, du fait des difficultés climatiques en Europe.
En 2016, la cinquantaine d'entreprises adhérentes à la Fédération des tonneliers de France (FTF) ont produit "601.595 fûts pour un chiffre d'affaires de 409 millions d'euros, soit une augmentation de 2,2% en volume et 4,6% en valeur", a indiqué mercredi la FTF dans un communiqué.
Les tonneliers français "demeurent leaders mondiaux et continuent de tirer leur épingle du jeu à l'export avec 394.542 fûts vendus à l'étranger (66%) pour un chiffre d'affaires de 280 millions d'euros (68%)", poursuit la fédération.
Alors que cinq pays concentrent 80% du marché mondial, "pour la deuxième année consécutive, la France se détache des États-Unis en tant que premier marché, tandis que l'Italie et l'Espagne se placent aux 3e et 4e rangs devant l'Australie", ajoute-t-elle.
"Notre profession a connu une croissance extrêmement forte dans les années 1980 à 1990 et surtout les années 1990 à 2000. Notre marché est désormais à maturité et ce qui fait la différence, ce sont les récoltes", a rappelé Jean-Luc Sylvain, président de la FTF, indiquant que "2016 a été bonne", notamment parce que l'Europe a fait un très bon millésime", tout comme les Etats-Unis.
"En 2017, avec la gelée qu'il y a eu en France (sur les vignobles) et en Europe en général, on ne s'attend pas à faire des miracles" pour les volumes de récolte de raisin, a déclaré à l'AFP M. Sylvain.
"Au premier semestre 2017, je pense que la profession est en hausse", explique-t-il, en raison de bons chiffres dans l'hémisphère sud et Etats-Unis.
"Par contre, l'Europe ayant gelé au mois d'avril, je pense que notre deuxième semestre va être extrêmement compliqué et que la hausse qu'on a eue au premier semestre va être complètement résorbée", prévient-il, s'attendant même "peut-être à une baisse en fin d'année".