Au moins une dizaine de milliers de personnes, selon la police et les organisateurs, se sont rassemblées dans le calme dimanche à Hambourg (nord de l'Allemagne) pour protester contre le sommet du G20 prévu vendredi et samedi dans la ville hanséatique.
Pour cette première grosse manifestation des opposants au G20 qui en prévoient au total une trentaine sur toute la semaine, la police a comptabilisé environ "10.000 personnes", selon un porte-parole.
Les organisateurs, qui tablaient vendredi sur "plusieurs dizaines de milliers de personnes", ont eux parlé d'une mobilisation "très supérieure" à 10.000, selon leurs chiffres provisoires.
Le rassemblement est "totalement pacifique", a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP.
Dans une ambiance plutôt familiale et sous la pluie, les manifestants se sont rassemblés en fin de matinée devant la mairie de Hambourg où plusieurs prises de parole ont eu lieu pour réclamer "une autre politique", appeler au respect de l'environnement ou critiquer le président américain Donald Trump.
En parallèle, des manifestants ont également remonté l'Alster, la rivière qui arrose Hambourg, sur des canoës ou de petites embarcations.
Dans le port de Hambourg, des militants de Greenpeace ont également manifesté devant un cargo chargé de charbon pour réclamer l'arrêt du charbon dans la production d'électricité, a indiqué l'ONG.
Les chefs d'Etats des 20 plus grands pays émergents et industrialisés se réunissent vendredi et samedi sous haute protection à Hambourg, où de nombreuses manifestations anti-G20 sont attendues.
Au total, les organisateurs attendent sur plusieurs jours plus de 100.000 manifestants.
Les autorités allemandes redoutent que des violences n'éclatent du fait de la présence d'extrémistes de gauche. Le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière a ainsi estimé dimanche dans l'édition dominicale de Bild leur nombre à "plus de 8.000".
La police criminelle allemande (BKA) craint également que plusieurs infrastructures ne soient la cible de dégradations et s'attend aussi à de multiples actions destinées à perturber le G20, affirme dimanche le journal Die Welt, citant un document interne au BKA.
"La violence (...) doit être étouffée dans l'oeuf", a prévenu M. de Maizière dans Bild. "La liberté de rassemblement n'est valable que pour les manifestation pacifiques", a-t-il encore insisté.
Environ 15.000 policiers vont être déployés pour assurer la sécurité du sommet, auxquels vont s'ajouter 3.800 policiers fédéraux chargés de surveiller l'aéroport et les trains.