La grève de six jours des pilotes de Hop! (groupe Air France (PA:AIRF)) s'achève mardi soir mais la compagnie prévoit un retour à la normale "progressif", qui la conduit à annuler encore vingt vols mercredi.
Les annulations concerneront divers aéroports français ainsi que des vols au départ d'Allemagne, d'Italie, d'Écosse, de Norvège, d'Espagne et du Danemark.
Cette grève, la première des pilotes chez Hop!, a été déclenchée par le SNPL et le FUC, insatisfaits du projet de convention d'entreprise unique négocié par la filiale depuis plusieurs mois avec les différentes catégories de personnel pour harmoniser les conditions de travail et de rémunération des salariés des anciennes compagnies Regional, Brit'air et Airlinair, fusionnées en 2016.
La direction a recensé "27% de grévistes sur l'ensemble des six jours" et communiqué quotidiennement sur le maintien d'environ 85% des vols court et moyen-courriers, des chiffres contestés par le premier syndicat de pilotes.
Le SNPL Hop! estime "qu'entre 50 et 60% des vols ont été affectés par la grève" qu'ils aient été annulés préventivement ("entre 130 et 150 vols chaque jour"), à chaud ou donné lieu à des affrètements, selon Armand Simon, son président. Celui-ci a salué la "très bonne mobilisation" du personnel quand la direction soulignait de son côté auprès de l'AFP que "plus de 70% des pilotes n'ont pas souhaité faire grève".
Le syndicat affirme n'avoir eu "aucun contact" avec la direction depuis une semaine, et ne pas savoir si les négociations reprendront.
Les deux syndicats appelant à la grève se réuniront le 26 juillet pour en tirer le bilan, "il n'est pas exclu qu'on redépose un préavis derrière", selon M. Simon.
Alors que le SNPL a communiqué principalement sur le "sous-effectif chronique" et "l'état général de fatigue" des pilotes, la négociation a achoppé sur les grilles de salaires, estime Alain Malka, directeur général adjoint de la filiale.
Quand l'entreprise proposait une augmentation de la masse salariale de 2,5%, la contre-proposition du SNPL atteignait 12,5% selon lui. "Faux", rétorque le syndicat, qui maintient que ses revendications impliquaient un effort supplémentaire de "2 millions d'euros", "alors qu'ils viennent d'en dépenser 15" du fait de la grève.
Pour l'heure, seul le SPL (23% des voix) a signé le projet d'accord de la direction, ce qui ne suffit pas à le rendre valide. Un accord majoritaire a en revanche été signé avec les organisations au sol et en cabine.