PARIS (Reuters) - CGG (PA:GEPH) a annoncé l'adoption de son projet de plan de sauvegarde par les comités de ses créanciers en France, qui doit permettre au spécialiste des services et équipements géophysiques de réduire sa dette et de lever 500 millions de dollars (plus de 425 millions d'euros).
"Le comité des établissements de crédit et assimilés (CECA) a adopté le projet de plan de sauvegarde à l'unanimité, et l'assemblée générale unique des obligataires (AUO) à une majorité de 93,5% des votes exprimés", a fait savoir le groupe parapétrolier dans un communiqué.
Dans le cadre de la procédure de sauvegarde, les comités de créanciers étaient convoqués vendredi pour se prononcer sur le plan de restructuration de la dette de la société, affectée par la réduction drastique des investissements des majors pétrolières après plusieurs années de forte baisse des cours du brut.
La restructuration prévoit notamment une augmentation de capital de 125 millions de dollars sous forme d'actions à bons de souscription et l'émission de 375 millions de dollars d'obligations à haut rendement (high yield) avec bons de souscriptions d'actions, les Océanes et obligations émises à New York devant être converties en actions.
Des porteurs d'Océanes en France, se jugeant spoliés, ont prévenu qu'ils refuseraient de voter le plan de restructuration financière lors de l'assemblée générale extraordinaire qui doit se tenir fin octobre et qu'ils se réservaient la possibilité de contester le résultat du vote.
"Le plan proposé spolie les porteurs d'Océanes, au motif fallacieux que ceux-ci seraient plus juniors que les porteurs d'obligations high yield", a commenté Carole Imbert, porte-parole du comité ad hoc qui représente 23% des Océanes de CGG.
"Nous ne pouvons accepter ce plan qui d’une part rompt le principe d’égalité entre créanciers et d’autre part, compromet la pérennité de CGG tant les conditions négociées sont défavorables et déconnectées des standards de marché", a-t-elle expliqué dans un courriel envoyé vendredi à Reuters.
CGG, qui a achevé l'an dernier un plan de restructuration industrielle drastique, a par ailleurs annoncé vendredi une perte nette accrue au titre du deuxième trimestre, ressortie à 169,7 millions de dollars. Pour l'exercice, le groupe s'attend à une perte d'exploitation du même ordre que celle de 2016.
(Dominique Rodriguez, avec Matthieu Protard)