PARIS (Reuters) - La revalorisation de la rémunération des enseignants va se poursuivre même si la hausse de la CSG (contribution sociale généralisée) ne sera pas directement compensée, a déclaré lundi le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
La suppression progressive en 2018 des cotisations salariales chômage (2,4% du salaire brut) et maladie (0,75%) ne concernera que les salariés du privé.
Mais le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a précisé que les indépendants et les fonctionnaires connaîtraient aussi "des mesures de compensation de pouvoir d'achat", alors qu'une hausse de 1,7 point du taux de CSG entrera en vigueur au 1er janvier.
"Je n'ai pas dit que j'allais compenser, non", a dit Jean-Michel Blanquer sur BFMTV, ajoutant faire tout de même attention à cette question et agir "dans cette direction".
Mais les professeurs peuvent "gagner (du pouvoir d'achat) par d'autres aspects", a-t-il précisé, en citant l'exemple du dispositif "devoirs faits" - aide gratuite aux élèves pour leurs devoirs - qui sera notamment assurée par des professeurs volontaires.
"Nous payons des heures supplémentaires donc nous sommes évidemment attentifs à cette question du pouvoir d'achat", a-t-il dit.
Le ministre de l'Education nationale a précisé qu'il entendait bien revaloriser la fonction de professeur, "la plus noble de la République", la rémunération constituant selon lui un des éléments du respect accordé à cette fonction.
"Il y a une revalorisation qui est en cours et qui doit se poursuivre, c'est un sujet de long terme", a-t-il dit.
(Caroline Pailliez et Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry)