PARIS (Reuters) - Les syndicats de fonctionnaires ont appelé vendredi à une grève nationale le 10 octobre contre les mesures de réduction des dépenses publiques qui les affecteront, comme le gel du point d'indice ou le rétablissement du jour de carence.
Interrogé sur cet appel en marge d'un déplacement à Berlin, le Premier ministre, Edouard Philippe, a estimé qu'en France, "nous avons beaucoup plus besoin de mouvement que de blocage".
Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, Solidaires et Fédération Autonome déclarent dans un communiqué que "depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s'accumulent pour les agents de la fonction publique".
"C'est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agents à la grève, aux manifestations ou rassemblements (...) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d'un rendez-vous salarial".
Outre le rétablissement du jour de carence et le gel du point d'indice, qui sert au calcul des rémunérations, les syndicats dénoncent la hausse de la CSG et le mécanisme compensatoire que leur propose le gouvernement.
Edouard Philippe a souligné que les discussions étaient en cours avec les syndicats de fonctionnaires.
"Je ne préjuge pas de leur succès mais j’ai indiqué clairement quels étaient les objectifs, quelles étaient les contraintes aussi de notre budget", a-t-il dit lors d'une conférence de presse au côté de la chancelière Angela Merkel.
"J’ai bon espoir que l’ensemble des Français comprennent que notre politique, cohérente, globale, déterminée, c’est de réparer le pays et de le faire repartir."
(Caroline Pailliez et Jean-Baptiste Vey, avec Paul Carrel et Noah Barkin à Berlin, édité par Sophie Louet)