(Reuters) - Schlumberger et Baker Hughes, les deux leaders mondiaux des services pétroliers, ont annoncé vendredi s'attendre à ralentissement de l'activité en Amérique du Nord et à une fin d'année difficile en raison de la volatilité persistante des cours du baril de pétrole.
Selon Schlumberger, les investissements dans les forages de schistes en Amérique du Nord commencent à ralentir et les compagnies pétrolières sont de moins en moins tentées d'augmenter leur production au prix de la rentabilité.
"Les prix du pétrole restent volatils et, par conséquent, nos clients restent prudents", a déclaré de son côté le nouveau directeur général de Baker Hughes, Lorenzo Simonelli.
Baker Hughes, dans son premier rapport financier intégrant l'activité de pétrole et de gaz de GE depuis leur fusion, a fait état d'un bénéfice trimestriel largement inférieur aux estimations des analystes.
Schlumberger de son côté a enregistré au troisième trimestre une hausse de 53% de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, son principal marché, tout en avertissant d'un ralentissement de l'activité.
"Dans le Golfe du Mexique aux Etats-Unis, l'activité a continué de s'affaiblir au troisième trimestre, et les prévisions restent sombres pour cette région sur la base des projets actuels des clients", a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le nombre de plates-formes américaines de forages baisse depuis plusieurs semaines et a récemment touché un plus bas de quatre mois, tandis que la production a augmenté à un rythme plus lent que ne le prévoyait l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Les actions des deux groupes chutent dans les premiers échanges à Wall Street. Schlumberger perd 3,4% et Baker Hughes 3,86%. Le titre Schlumberger avait déjà perdu 23% depuis le début de l'année et Baker Hughes près de 27%, alors que l'indice S&P sectoriel de l'énergie a reculé de 9,7%.
Le bénéfice net part du groupe de Schlumberger est ressorti à 545 millions de dollars (462 millions d'euros) pour la période juin-septembre, soit 39 cents par action, contre 176 millions de dollars, soit 13 cents par action, un an auparavant.
Hors éléments exceptionnels, Schlumberger a dégagé un bénéfice par action de 42 cents, conforme à la prévision moyenne des analystes, selon Thomson Reuters I/B/E/S/.
Son chiffre d'affaires s'est établi à 7,91 milliards de dollars contre 7,02 milliards pour la même période de 2016.
(Nivedita Bhattacharjee, Anirban Paul et Yashaswini Swamynathan à Bangalore, Marc Joanny et Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)