General Motors a confirmé avoir trouvé un accord avec la société belge Punch Metals International, qui s'engage à racheter le site de GM Strasbourg sans supprimer d'emplois, selon un communiqué du constructeur automobile américain diffusé samedi dans la capitale alsacienne.
Le repreneur belge "va acquérir l'ensemble des activités du site de GM Strasbourg", indique General Motors. Le constructeur américain précise dans ce document daté de Detroit que "l'acquéreur s'engage à ce que tous les emplois du site soient maintenus".
L'usine de production et le centre de recherche et développement de Strasbourg, spécialisés dans la construction de boîtes de vitesses, emploient un millier de salariés.
L'accord est encore soumis à une "procédure administrative habituelle qui devrait s’achever début 2013", précise GM.
L'engagement entre les deux parties prévoit "un accord d'approvisionnement à long terme avec ZF", que GM présente comme un "leader sur le marché des équipementiers automobiles".
Ce groupe allemand sera le principal client de Punch, avec lequel il développera un nouveau projet de boîte 8 vitesses à partir de 2014.
"C'est bien un accord tripartite car ZF, qui est cité, a donné des garanties" financières, a indiqué à l'AFP Jean-Marc Ruhland, délégué CFDT du site strasbourgeois.
Quant à General Motors, "ils resteront client chez nous jusqu'à fin 2014", explique le syndicaliste, afin de maintenir un rythme de production suffisant pour maintenir l'emploi.
La vente effective de GM Strasbourg devrait intervenir le 3 janvier. La chambre de commerce du tribunal de grande instance de Strasbourg doit valider alors l'offre de reprise.
"L'Etat français et le CE auront un droit de regard pendant cinq ans", a précisé le délégué CFDT.
GM avait annoncé début mai son intention de vendre le site. Le constructeur américain avait déjà cédé son usine alsacienne en 2009, avant de la racheter un an plus tard pour un euro symbolique.
Promettant de ne pas licencier, GM avait alors obtenu d'importants sacrifices de la part des employés: gel des salaires sur deux ans, pas d'intéressement jusqu'en 2013 et une renonciation à plus d'un tiers des 16 jours de RTT actuels.
Fondé il y a 25 ans, le groupe industriel belge Punch Metals International compte environ 440 salariés répartis sur cinq sites en Europe, dont deux en France.