En grande forme depuis le début de l'année, la Bourse de New York sera à la recherche, dans les prochains jours, de tout signe justifiant une nouvelle percée, faute de quoi elle pourrait faire une pause avant de reprendre l'ascension la menant à ses sommets historiques.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a légèrement reculé, de 0,12%, à 13.992,97 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a de son côté gagné 0,46% à 3.193,87 points, grimpant ainsi à un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le 9 novembre 2000.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,31%, à 1.517,93 points, établissant ainsi un nouveau sommet depuis le 6 novembre 2007.
Après avoir démarré la semaine en dents de scie, la place financière new-yorkaise a conforté, sans s'emballer, la tendance à la hausse observée depuis le début de l'année, se reposant sur des signaux solides aux yeux des boursiers.
Alors qu'on s'approche de la fin de la saison des résultats , les performances des entreprises impressionnent toujours les investisseurs.
"On continue à être au-dessus des attentes, aussi bien en terme de profits qu'en termes de chiffres d'affaires", a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Les statistiques économiques sur les Etats-Unis, si elles ne sont pas resplendissantes, "ne sont pas mauvaises", a ajouté l'expert.
Et la banque centrale américaine, dont la politique monétaire ultra accommodante a largement favorisé l'ascension des indices, "ne semble pas vouloir arrêter la planche à billet avant un certain temps", a remarqué Peter Cecchini de Cantor Fitzgerald.
Seul bémol, les inquiétudes sur la situation en Europe ont refait cette semaine leur apparition.
"Pendant des mois on n'a plus parlé que du débat budgétaire ou de la croissance américaine, mais l'Europe est revenue au premier plan", a remarqué M. Volokhine.
Toutefois, les marchés américains "font preuve d'une très bonne résistance" au vu du recul enregistré par les places boursières européennes, "le fait que l'Europe soit en récession ou en croissance nulle n'apparaissant plus comme une surprise", a ajouté l'expert.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent de nouveaux signaux pour placer encore un peu plus d'argent dans des actions.
A cet égard, les indicateurs publiés la semaine prochaine aux Etats-Unis "devraient donner plus de visibilité sur l'économie américaine", a indiqué M. Volokhine.
Les chiffres des ventes au détail diffusés jeudi seront particulièrement intéressants car ils pourraient refléter l'impact de la hausse des prélèvements sociaux sur les salaires mise en place début janvier, ont remarqué les analystes de Nomura.
Les investisseurs surveilleront aussi vendredi les chiffres de la production industrielle, l'indice d'activité dans la région de New York et la confiance des consommateurs.
Côté entreprises, le géant des boissons sans alcool Coca-Cola et le fabricant américain de pneumatiques Goodyear publieront leurs résultats mardi, l'équipementier en télécoms Cisco mercredi.