PARIS (Reuters) - Laurent Wauquiez, favori pour prendre la présidence des Républicains (LR) le mois prochain, s'est déclaré lundi déterminé à parler aux électeurs du Front national, tout en refusant par avance tout pacte avec Marine Le Pen.
Celui que ses adversaires au sein de la droite accusent d'effacer la frontière avec l'extrême droite a dit, lors d'un meeting à Paris, vouloir ramener dans le giron de LR l'électorat déçu par les "lâchetés" du passé.
"Je veux parler à ceux que nous avons déçus et qui sont allés voter pour le Front national", a-t-il déclaré.
"Parce qu'il n'y a pas 35% de fascistes et d'extrémistes en France. Parce que ce sont bien souvent des gens qui se disent (...) : 'Le problème avec la droite, ce n'est pas qu'elle en dise trop, c'est qu'elle n'en fait pas assez quand elle est aux responsabilités'", a poursuivi Laurent Wauquiez.
Mais, a-t-il ajouté, "tant que je m'occuperai de notre famille Les Républicains, il n'y aura jamais d'alliance avec Marine Le Pen".
Dimanche, la présidente du FN l'a exhorté à aller "au bout de sa logique" en proposant une alliance entre les deux partis.
L'élection à la présidence de LR, qui oppose Laurent Wauquiez au "juppéiste" Maël de Calan et à l'ex-"filloniste" Florence Portelli, est prévue les 10 et 17 décembre.
(Simon Carraud, édité par Jean-Philippe Lefief)