(Reuters) - Hewlett Packard Enterprise (NYSE:HPE) a annoncé mardi le départ de sa directrice générale Meg Whitman, qui laissera les commandes du groupe à son numéro deux Antonio Neri le 1er février.
La nouvelle fait chuter le titre HPE de 7,4% dans les transactions électroniques à Wall Street, éclipsant la publication d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes.
Agée aujourd'hui de 61 ans, Meg Whitman avait pris la direction générale de Hewlett-Packard il y a six ans puis a séparé le groupe en deux entités, d'un côté le fabricant de PC et d'imprimantes HP (NYSE:HPQ) Inc et de l'autre HPE, dédié aux serveurs et réseaux pour entreprises, dont elle était restée la patronne.
"Le moment est venu pour Antonio et une nouvelle génération de managers de prendre les rênes de HPE", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Sous sa conduite, HPE a multiplié les cessions d'actifs et supprimé des dizaines de milliers d'emplois pour se recentrer sur les serveurs et les réseaux.
En septembre, le groupe a finalisé la vente de son activité de logiciels pour entreprises à la société britannique MicroFocus International, tournant la page de l'acquisition catastrophique du britannique Autonomy en 2011.
"Je ne pense pas que Meg Whitman ait été poussée vers la sortie, plutôt elle a choisi de partir après avoir atteint son objectif de rendre HPE plus agile et de tirer le plus de valeur possible pour les actionnaires avec les désinvestissements", commente Angelo Zino, analyste chez CFRA.
L'action HPE s'est appréciée de près de 47% depuis la scission de Hewlett-Packard en 2015.
"Le départ de Meg Whitman sera vu négativement par les investisseurs, dont certains espéraient probablement qu'elle finirait par vendre le reste du groupe", ajoute Angelo Zino.
Meg Whitman, qui avait auparavant dirigé le site d'enchères eBay, avait été un temps pressentie pour prendre la direction d'Uber Technologies après la démission de son fondateur Travis Kalanick en juin.
Elle a affirmé mardi qu'il n'y avait "aucune chance" qu'elle rejoigne un concurrent et HPE a fait savoir qu'elle resterait administratrice.
Le groupe a publié un bénéfice net de 524 millions de dollars (447 millions d'euros), soit 32 cents par action, pour son quatrième trimestre clos le 31 octobre, contre 302 millions (18 cents/action) un an plus tôt, sur un chiffre d'affaires en hausse à 7,66 milliards de dollars contre 7,32 milliards.
Les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice par action de 28 cents et un chiffre d'affaires de 7,75 milliards de dollars, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
(Pushkala Aripaka et Akankshita Mukhopadhyay à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)