Le salon nautique de Paris, porté par les vents favorables d'une industrie en croissance, ouvre ses portes samedi avec pour objectif d'attirer sur les pontons une nouvelle génération d'amoureux des loisirs nautiques.
Ce salon qui se tient jusqu'au 10 décembre "ne pouvait pas s'ouvrir dans un meilleur environnement économique", a déclaré vendredi Yves Lyon-Caen, le président de la Fédération des industries nautiques (Fin) au cours d'une conférence de presse.
La saison 2017, qui s'est achevée le 31 août, a enregistré en France une augmentation des volumes du "marché neuf de 11%" et le marché de l'occasion a également été "très actif" avec "65.000 mutations", a-t-il ajouté.
Cette évolution positive -dans un secteur très éprouvé par la crise financière de 2008- a également été constatée en Europe et aux Etats-Unis. "Ce qui fait une situation assez unique dans laquelle les deux principaux moteurs de l'industrie nautique sont dans une même dynamique favorable", a souligné M. Lyon-Caen.
Le 57è Nautic, première édition organisée par Nautic Festival, une filiale de la Fin, s'est donné trois ans pour que le plus grand port en intérieur de France "puisse accueillir toutes les générations" et passer d'une fréquentation de 200.000 à 250.000 visiteurs.
"Notre grand challenge c'est le rajeunissement de notre clientèle. L'extraordinaire épanouissement de la plaisance des années 60-70 doit trouver un nouveau souffle", a expliqué M. Lyon-Caen, en souhaitant que le salon devienne "la porte d'accès de ces nouvelles générations à la pratique du nautisme et de la plaisance".
Selon le Commissaire général du salon, Alain Pichavant, il y a aujourd'hui "plus de sortants du nautisme que d'entrants".
La moyenne d'âge du visiteur était de 48 ans en 2016 et depuis cinq ans elle augmente de six mois par an. L'âge moyen du propriétaire d'un bateau de plaisance est de 57 ou 58 ans.
Pour séduire les moins de 30 ans et un public nouveau autre que celui des enfants de navigateurs, le salon propose une série d'animations.
Une vague de surf dynamique sera ainsi déployée devant une plage de 240 tonnes de sable. Les visiteurs pourront également s'essayer au "wakeboard" (planche tirée par un bateau ou un téléski) et au "stand up paddle" (planche à rame).
Pendant neuf jours, 825 exposants seront réunis sur 130.000 m2 avec un millier d'embarcations exposées dont 580 bateaux à moteur et 140 voiliers ainsi que des canoës, planches, engins de plage divers et annexes.
L'économie de l'industrie et des services nautiques français comptait en 2016, 5.435 entreprises pour 4,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires au total.
Plus de 50.336 unités ont été produites, dont 3.398 voiliers et 10.579 bateaux à moteurs, pour 945 millions d'euros de chiffres d'affaires. Près de 75% de la production est vendue à l'export.
Le secteur emploie 40.500 salariés mais, selon M. Lyon-Caen, il peine aujourd'hui à recruter dans certaines qualifications professionnelles, la menuiserie et l'électricité entre autres.