LONDRES (Reuters) - L'homme d'affaires Alexandre Djouhri a été remis en liberté sous caution mercredi à Londres trois jours après son arrestation dans le cadre d'un mandat d'arrêt international délivré par des juges français enquêtant sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Alexandre Djouhri, qui avait été interpellé à l'aéroport d'Heathrow dimanche, a dû s'acquitter d'une caution d'un million de livres sterling, rendre son passeport et a obligation de se présenter devant la police chaque jour.
Il conteste la demande d'extradition de la France et ce dossier sera abordé le 17 avril.
Saisis d'une information judiciaire ouverte en 2013, les magistrats étudient la piste d'un possible financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi.
L'ex-président français a toujours formellement démenti les faits allégués notamment par un autre homme de réseaux, le franco-libanais Ziad Takieddine.
Durant les investigations, a émergé le nom d'Alexandre Djouhri, homme d'affaires à l'imposant carnet d'adresses, qui fut proche de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin et de Nicolas Sarkozy.
Selon L'Obs, les juges s'intéressent notamment aux conditions de la revente d'une villa lui appartenant à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, à un fonds libyen dirigé par Bachir Saleh, ex-chef de cabinet de Mouammar Kadhafi.
(Michael Holden et Estelle Shirbon, Gilles Trequesser avec Simon Carraud pour le service français)