PARIS (Reuters) - Six personnes, dont deux femmes et deux mineurs, ont été interpellées mardi et mercredi en région lyonnaise dans le cadre d'une enquête sur une filière de recrutement de femmes djihadistes, a-t-on appris de source judiciaire.
Parmi elle, une jeune femme mineure s'apprêtait à rejoindre la Syrie, selon une source policière.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a salué les arrestations d'individus "soupçonnés d'avoir joué un rôle très actif dans le recrutement et le départ ces derniers mois vers la Syrie de plusieurs jeunes femmes."
Ces interpellations "ont également permis, lors des premières perquisitions, de saisir diverses armes et équipements dont il appartiendra à l'enquête judiciaire de déterminer la finalité", souligne-t-il.
Ce coup de filet a été mené par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure dans le cadre d'une enquête préliminaire diligentée par la section antiterroriste du parquet de Paris.
Le premier article du texte de loi renforçant la lutte contre le terrorisme a été adopté mardi soir à l'Assemblée nationale. Ce nouveau texte, dont l'examen devrait s'achever mercredi ou jeudi et qui complète un plan mis en place fin avril, fait largement consensus.
Il a été présenté le 9 juillet en conseil des ministres, après l'attentat du Musée juif de Bruxelles et l'arrestation d'un Français, Mehdi Nemmouche, soupçonné d'être l'auteur de cette attaque qui a fait quatre victimes.
Le nombre de Français impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et en Irak est passé de 555 à 932 depuis le 1er janvier. Trente-six d'entre eux ont été tués, 185 combattants ont quitté le théâtre des opérations et 118 sont de retour en France. Quelque 230 personnes auraient des velléités de départ.
(Nicolas Bertin et Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)