Le laboratoire pharmaceutique américain Merck, qui a fusionné l'an dernier avec son concurrent Schering-Plough, a annoncé jeudi la fermeture de huit sites de recherche et huit sites de production, ainsi que la suppression de 15% de ses effectifs, soit plus de 14.000 postes.
Merck comptait quelque 95.000 employés dans le monde au 31 mars.
Le laboratoire, devenu numéro deux mondial derrière Pfizer à la suite de cette fusion, a indiqué cependant qu'il continuerait à embaucher parallèlement à cette restructuration.
"Le but de la restructuration est de créer une organisation de recherche-développement flexible qui cultive l'innovation scientifique et facilite les collaborations externes", ainsi qu'une chaîne de production plus économique, a expliqué le groupe dans un communiqué.
"Ces changements sont essentiels pour apporter de la croissance future", a assure le PDG Richard Clark, cité dans un communiqué.
Le laboratoire a précisé qu'il continuait à tabler sur un objectif de 3,5 milliards de dollars d'économies annualisées en 2012, la restructuration annoncée jeudi en représentant la plus grande partie (2,7 à 3,1 milliards de dollars).
Le coût avant impôts de la restructuration est estimé entre 3,5 et 4,3 milliards de dollars, dont une partie sera imputée aux résultats du deuxième trimestre, qui doivent être publiés à la fin du mois.
Les usines promises à la fermeture se trouvent en Italie, au Portugal, au Mexique, au Brésil et à Singapour, tandis que des installations doivent être cédées en Argentine et en Floride (sud-est des Etats-Unis).
Les sites de recherche et développement visés se trouvent au Canada, aux Pays-bas, au Danemark, en Allemagne, en Ecosse et dans le Massachusetts (nord-est des Etats-Unis).
L'action Merck gagnait 0,76% à 35,70 dollars à l'ouverture de la Bourse de New York.