Le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos se rendra dimanche à Washington pour s'entretenir lundi avec la directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde et des responsables du gouvernement américain, a indiqué mercredi un communiqué du ministère.
Cette visite "fait suite aux entretiens (dimanche dernier) à Athènes du ministre avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le sous-secrétaire adjoint pour l'Europe et l'Eurasie, Christopher Smart", souligne ce texte.
Selon le quotidien grec Elefthérotypia, cette visite intervient alors qu'"un projet de loi récemment déposé au Sénat par les Républicains et visant à protéger l'argent des Américains" critique l'aide donnée à la Grèce via le FMI.
"C'est très courant que les sénateurs et les députés prennent des initiatives législatives aux Etats-Unis mais cela ne reflète pas la ligne politique du gouvernement américain", a estimé M. Vénizélos cité dans un communiqué répondant aux articles de la presse grecque sur le sujet.
M. Vénizélos a souligné "le soutien particulier des Américains au sein du FMI" à son pays et rappelé que la crise mondiale et la crise de la zone euro liée à celle de la Grèce ont été abordées "dans un climat très positif lors des discussions dimanche à Athènes avec Mme Clinton et M. Smart".
La secrétaire d'Etat américaine a alors exprimé "le soutien" de Washington à la Grèce, qui risque un défaut partiel de paiement, félicitant le gouvernement grec pour sa détermination à guérir "le cancer" de la crise de la dette, qui menace toute la zone euro.
Dans des interviews à la presse grecque, elle a relevé que l'aide américaine à la Grèce passait beaucoup par le FMI, dont les Etats-Unis sont le premier contributeur, tout en encourageant plus d'investissements directs des entreprises américaines en Grèce, en raison des grandes "opportunités" qu'offre ce pays, en matière de tourisme mais aussi d'énergie.
Par ailleurs, le président américain Barack Obama, aux prises avec ses propres problèmes intérieurs de dette publique, a pris le temps mardi de téléphoner à la chancelière allemande Angela Merkel, estimant qu'il était important de résoudre la crise de la dette en zone euro pour soutenir l'économie mondiale.