LONDRES (Reuters) - Barclays (LON:BARC) a fait état jeudi d'une chute de 12% de son bénéfice au premier trimestre, la compression des prix des prêts hypothécaires au Royaume-Uni, la baisse des revenus de trading et les faibles commissions sur les fusions-acquisitions (M&A) témoignant des difficultés auxquelles la banque britannique devra faire face pour mener à bien sa première refonte stratégique en dix ans.
Le groupe bancaire a enregistré un bénéfice avant impôts de 2,277 milliards de livres (2,651 milliards d'euros) entre janvier et mars, en baisse par rapport aux 2,6 milliards de livres enregistrées l'année précédente, et en ligne avec les prévisions du consensus d'analystes fourni par la banque.
Barclays s'efforce de rétablir la confiance des investisseurs dans son modèle de banque universelle, après des années de sous-performance du cours de l'action, de conflits avec des militants sur le rôle de sa banque d'investissement et de changements de gouvernance.
Le 20 février, la banque britannique a annoncé un plan triennal pour relancer son cours de Bourse, comprenant la restitution de 10 milliards de livres aux actionnaires, une réduction de ses coûts de 2 milliards de livres et des investissements dans sa banque de détail au Royaume-Uni.
Les revenus de la banque d'investissement ont reculé de 7% au premier trimestre, en dessous des attentes, la bonne performance sur les actions ayant été contrebalancée par la baisse des opérations dans l'obligataire et des commissions de conseil en matière de fusions.
La banque rivale Deutsche Bank (ETR:DBKGn) a quant à elle fait état jeudi d'une augmentation de 10% de son bénéfice au premier trimestre, en raison d'un rebond des revenus dans l'obligataire et de ceux issus des opérations de M&A.
(Reportage Lawrence White; version française Stéphanie Hamel, édité par Blandine Hénault)