LONDRES (Reuters) - Barclays (LON:BARC) a annoncé mercredi que son bénéfice annuel avait chuté de 14%, les coûts de rachat de produits structurés aux Etats-Unis vendus par erreur ayant aggravé les performances mitigées de sa division de banque d'investissement.
La banque britannique a fait état d'un bénéfice avant impôts de 7 milliards de livres (7,91 milliards d'euros) sur l'exercice, contre 8,2 milliards de livres de l'année précédente, ce qui est inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur 7,2 milliards de livres.
Les rendements des capitaux propres comptabilisés par l'unité internationale qui abrite la banque d'investissement transatlantique de Barclays sont tombés à 10,2%, contre 14,4% un an plus tôt, alors que les frais de placements, en particulier sur les marchés de la dette et des capitaux propres, ont chuté de près de deux cinquièmes en un an.
Le bénéfice avant impôts de cette division a également chuté de 23%, pour atteindre environ 5 milliards de livres.
La banque a versé un dividende annuel de 7,25 pence par action, conformément aux prévisions, et a également annoncé un nouveau rachat d'actions de 500 millions de livres pour porter le total pour 2022 à 1 milliard de livres.
Barclays a enregistré des frais de litige pour l'année de 1,6 milliard de livres, y compris des amendes et des dédommagements aux clients pour avoir dépassé les plafonds d'émission de produits structurés aux Etats-Unis, se traduisant par une perte liée au remboursement des investisseurs.
Barclays a également déclaré avoir réduit le salaire des cadres supérieurs d'un million de livres pour tenir compte des faux pas réglementaires.
Les résultats de Barclays ont encore été entachés par 1,2 milliard de livres de charges de dépréciation de crédit alors que l'économie britannique continue de ralentir.
La banque britannique a déclaré qu'elle atteindrait son objectif de réaliser un rendement de plus de 10% sur les capitaux propres tangibles l'année prochaine, après l'avoir précédemment décrit comme un objectif à "moyen terme".
(Reportage Lawrence White et Iain Withers ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)