L'Etat français détient désormais 98,25% du capital d' Areva (PA:AREVA) au terme de son offre publique de retrait (OPR) sur le groupe nucléaire, a indiqué mercredi l'Autorité des marchés financiers (AMF).
L'Etat avait lancé une offre du 1er au 14 août afin de récupérer les actions qu'il ne détenait pas encore. A son terme, il possède "98,25% du capital et au moins 98,41% des droits de vote" d'Areva, a indiqué l'AMF dans un avis.
Ce sont ainsi 49,8 millions d'actions qui ont été acquises au prix de 4,50 euros le titre, soit une opération à un peu plus de 220 millions d'euros.
Avant le lancement de cette offre, l'Etat détenait un peu plus de 92% du capital d'Areva. Des actionnaires (Kuwait Investment Authority, Bpifrance Participations, EDF (PA:EDF) et Total (PA:TOTF)) s'étaient engagés à apporter leurs participations représentant 5,24% du capital.
L'action Areva est par ailleurs suspendue depuis le 15 août à la Bourse de Paris à la demande d'Areva.
"Cette suspension de la cotation fait partie du processus normal dans le cadre de cette opération. Au terme de l'opération Areva SA ne sera plus côté", a souligné une porte-parole du groupe interrogée mardi.
L'Etat doit maintenant lancer une procédure de retrait obligatoire pour récupérer le solde des actions qui lui manquent encore.
A terme, l'Etat français sera ainsi seul actionnaire d'Areva SA tandis que l'activité réacteurs (New NP) passera sous le contrôle d'EDF. L'activité liée au cycle du combustible a été filialisée au sein de New Areva ou NewCo, contrôlée par l'Etat.
Areva SA ne conserve dans son giron que quelques activités, avec essentiellement le chantier du réacteur nucléaire Olkiluoto 3 (OL3) en Finlande, qui connaît d'importants retards et surcoûts.