MILAN (Reuters) - Vivendi (PA:VIV), premier actionnaire de Telecom Italia (MI:TLIT), ne prévoit pas de fusionner l'opérateur italien avec Orange, ni de le transformer en entreprise française, déclare le président du directoire de Vivendi Arnaud de Puyfontaine dans une interview à La Stampa publiée samedi.
Vivendi, qui possède 24% des parts de TIM, a renforcé cette semaine son contrôle sur l'opérateur italien en poussant vers la sortie son dirigeant Flavio Cattaneo et en ouvrant la voie à une coentreprise entre l'entreprise et sa filiale de télévision payante Canal+, le géant des médias français réaffichant ainsi son ambition d'être un acteur de premier plan dans la région.
Amos Genish, qui était responsable de la convergence chez Vivendi, a été nommé vendredi directeur des opérations de Telecom Italia.
Son arrivée a alimenté les rumeurs d'accords stratégiques, y compris une fusion avec un concurrent plus important.
"TIM ne sera jamais français. Il est et restera une entreprise italienne", assure Arnaud de Puyfontaine, qui est également le président de Telecom Italia et son administrateur délégué par intérim.
"Une fusion avec Orange? Je veux être clair : cela ne se produira pas. Telecom Italia sera un consolidateur, pas une proie", ajoute-t-il dans son entretien.
Arnaud de Puyfontaine affirme également que Vivendi n'est pas un envahisseur. "Pour la première fois, (TIM) pourrait tirer profit d'un actionnaire fort, avec une vision de long terme et qui a investi plus de 4 milliards d'euros", dit-il.
(Agnieszka Flak; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)