PARIS (Reuters) - Bic est sanctionné en Bourse mercredi après des résultats semestriels en baisse, toujours impactés par la faiblesse persistante des ventes de rasoirs aux Etats-Unis, les difficultés économiques du Brésil et la fermeté de l'euro.
Le fabricant de stylos, briquets et rasoirs jetables Bic, qui a maintenu ses objectifs annuels, a vu sa marge d'exploitation normalisée baisser de 70 points de base au premier semestre et a inscrit pour 68,7 millions d’euros de dépréciation de survaleur (goodwill) de l'indien Cello, numéro un des stylos en Inde acquis en 2015, en raison de perspectives de croissance plus faibles des ventes domestiques et à l'export.
Le groupe, lors d'une conférence téléphonique, a cependant précisé que les perspectives à long terme de Cello en Inde restaient très positives.
A la Bourse de Paris, le titre s'affiche comme la plus forte baisse de l'indice SBF 120 en début de séance, avec un recul de -6,06% à 76,8 euros.
Bic est à la peine depuis plusieurs mois en raison d'un environnement de plus en plus concurrentiel et de conditions défavorables sur ses deux marchés clés, les États-Unis et Brésil.
Au premier semestre, le chiffre d’affaires de Bic s'est établi à 959,3 millions d’euros, en baisse de 10,5% en données publiées et de 1,9% à périmètre et changes constants. Les effets de change ont pesé
Le résultat d’exploitation normalisé a été de 188,2 millions d’euros (-13,7%), faisant ressortir une marge d'exploitation normalisée de 19,6% contre 20,3% un an plus tôt du fait de l'augmentation du coût des matières premières et des amortissements, en dépit d'une réduction des coûts de production.
À fin juin 2018, la situation nette de trésorerie du groupe était de 55,1 millions d’euros (contre 87,2 millions).
Pour l'ensemble de 2018, le groupe prévoit une progression de son chiffre d’affaires comprise entre +1% et +3% à base comparable, ses trois catégories de produits devant contribuer à la croissance, et une marge d’exploitation normalisée comprise entre 17% et 18%.
"La marge brute sera affectée par une hausse du coût des matières premières et des amortissements plus élevés, tandis que nous continuerons à investir de manière ciblée dans le soutien à la marque et les dépenses opérationnelles", a précisé Bic.
"Le résultat d’exploitation normalisé 2018 sera également impacté par la performance des ventes."
(Dominique Rodriguez, édité par Marc Joanny)