L'euro s'échangeait jeudi matin au-dessus du seuil de 1,32 dollar, soutenu par l'espoir que le plan de sauvetage grec pouvait se concrétiser rapidement, mais la crainte que la crise ne fasse tache dans la zone euro continuait à peser sur la monnaie unique.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro valait 1,3244 dollar contre 1,3218 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après être tombé la veille jusqu'à 1,3115 dollar, son plus bas niveau depuis fin avril 2009.
L'euro montait un peu face à la monnaie nippone à 124,56 yens contre 124,28 yens mercredi soir.
Le dollar était quasi inchangé face au yen, à 94,05 yens contre 94,03 yens la veille.
Au lendemain d'une chute à ses niveaux les plus bas depuis un an, dans une atmosphère de fortes anxiétés liées à la crise de la dette grecque, la monnaie unique se stabilisait un peu au-dessus de 1,32 dollar jeudi, portée par l'espoir que le plan de sauvetage à la Grèce allait bientôt se concrétiser.
"Etant donné les effets importants de contagion (de la crise de la dette grecque, ndlr), la probabilité qu'un important plan d'aide à la Grèce soit mis en place rapidement a augmenté", commentait Adarsh Sinha, économiste chez Barclays Capital.
De fait, les tractations sur le plan de sauvetage de la Grèce s'accéléraient jeudi entre Athènes, le FMI et les Européens.
La veille, la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé à "accélérer" les négociations en cours avec le gouvernement grec sur un redressement des finances publiques de la Grèce, afin d'activer le plus rapidement possible le plan d'aide au pays, offrant déjà un peu de répit à la monnaie unique.
Sur le front des indicateurs, la zone euro a reçu par ailleurs une nouvelle positive: le taux de chômage brut en Allemagne a nettement reculé en avril, confirmant la bonne résistance du marché du travail après la crise.
Cependant, les gains de l'euro étaient entravés par les craintes de propagation de la crise grecque aux pays périphériques, surnommés "PIIGS" (Portugal, Italie/Irlande, Grèce et Espagne), aux déficits publics inquiétants.
Mercredi, Standard & Poor's a de nouveau semé l'effroi en dégradant d'un cran la note souveraine de l'Espagne, de "AA+" à "AA", du fait de craintes sur la situation budgétaire du pays, précipitant la monnaie unique, déjà sous forte pression depuis mardi, dans de nouveaux creux.
Cette annonce a attisé chez les investisseurs la crainte que la crise de la dette grecque ne fasse tache d'huile en zone euro et ne s'étende au Portugal, à l'Espagne, l'Italie et l'Irlande.
Autre facteur de nature à favoriser le dollar au détriment de l'euro, les cambistes parient déjà sur un relèvement des taux américains.
Certes, la banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé mercredi, à l'issue de sa réunion de politique monétaire, qu'elle maintenait son taux directeur à quasi zéro, et n'a pas donné de signe de hausse de taux à venir.
Toutefois, "pour la première fois le Comité de politique monétaire a noté que la situation du marché du travail commençait à s'améliorer", ce qui, pour les analystes de Commerzbank, constitue un premier indice.
Vers 09H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro, à 87,05 pence pour un euro, mais grimpait face au dollar à 1,5213 dollar.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro, à 1,4347 franc suisse pour un euro mais progressait face au dollar à 1,0833 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 1.170 dollars contre 1.161 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3244 1,3218
EUR/JPY 124,56 124,28
EUR/CHF 1,4347 1,4332
EUR/GBP 0,8705 0,8688
USD/JPY 94,05 94,03
USD/CHF 1,0833 1,0841