PARIS (Reuters) - La CGT, qui multiplie les actions "coup de poing" contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, méconnaît la démocratie en procédant à des coupures de courant sauvages, a déclaré Edouard Philippe, qui juge cette stratégie inacceptable.
La CGT Energie a revendiqué une coupure de courant qui a affecté mardi matin le sud de la région parisienne, dont le marché de Rungis et l'aéroport d'Orly. Lundi, des militants de la CGT Energie s'étaient introduits dans les locaux de la CFDT où ils avaient coupé l'électricité.
"Vouloir bloquer un certain nombre de sites, ne pas respecter la loi en s'introduisant dans telle ou telle enceinte privée, procéder à des coupures sauvages de courant, tout cela c'est méconnaître la démocratie, c'est méconnaître la loi, et tout cela doit être sanctionné", a réagi le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée.
"L'outil de production, il se respecte, le service public, il se respecte, nos concitoyens, ils se respectent. Lorsqu'on procède à des coupures sauvages d'électricité, on met nécessairement nos concitoyens, les usagers du service public, dans une situation qui est parfois périlleuse, et ça n'est pas acceptable", a-t-il souligné.
(Sophie Louet, édité par Henri-Pierre André)