BERLIN (Reuters) - TUI a déclaré mardi vouloir élargir son offre de séjours de vacances à de nouveaux clients, notamment chinois, indiens, espagnols et italiens, le premier voyagiste européen cherchant à accroître le taux d'occupation de ses hôtels.
Le titre prend plus de 4% à 1.206 pence vers 9h40 GMT à la Bourse de Londres, sa plus forte hausse depuis un an et la meilleure performance du FTSE-100 qui est stable au même moment.
Le voyagiste s'est réorganisé pour se transformer en compagnie intégrée avec des hôtels et des croisières, cédant des actifs qui ne constituent pas son coeur de métier.
Le groupe a ainsi annoncé lundi la vente de son voyagiste spécialisé Travelopia au fonds de capital investissement KKR (NYSE:KKR),
Le directeur général Fritz Joussen a expliqué à la presse que si TUI proposait des séjours de vacances en Europe du Sud, son offre ne séduisait pas les habitants de ces pays, ce qu'il voulait changer.
"C'est également vrai pour la Chine, l'Asie du Sud-Est (...) Nous nous intéressons à ces pays dont les classes moyennes augmentent et qui présentent des possibilités de synergies élevées", a-t-il dit, annonçant un plan visant un million de clients et un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
Joussen a indiqué que TUI contrôlerait les coûts d'investissement en se concentrant sur des canaux de ventes numériques et en s'assurant que les clients seraient dirigés vers ses propres hôtels, notamment dans les Caraïbes et en Thaïlande. Cela aidera à minimiser les risques s'il s'avère impossible de développer une activité sur ces nouveaux marchés.
"Beaucoup sont entrés en Chine et sont revenus groggy. Cela ne doit pas nous arriver", a-t-il ajouté.
TUI a publié une perte de 66,7 millions d'euros pour le premier trimestre de son exercice décalé, en hausse de 17% par rapport à la même période de l'exercice précédent.
Le groupe a confirmé prévoir une hausse d'au moins 10% de son bénéfice d'exploitation cette année à taux de change constants et a précisé que le chiffre d'affaires généré par les réservations d'été était conforme aux attentes.
Son concurrent Thomas Cook a livré la semaine dernière des prévisions prudentes pour son exercice fiscal, évoquant la désaffection des vacanciers pour la Turquie et une chute de la livre sterling pesant sur le budget vacances des Britanniques.
Joussen a fait état d'une hausse de 3% des réservations de la clientèle britannique l'été dernier et d'une progression de 12% du chiffre d'affaires, alimentée à la fois par des prix plus élevés et des budgets de vacances plus importants.
(Victoria Bryan, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)