Investing.com – Le CAC 40 a clôturé la journée d’hier en baisse de 1.53%, après avoir marqué un creux à 5628 points au cours de la journée, au plus bas depuis début 2021, et rebondit de plus de 1% ce vendredi au moment de la rédaction de cet article.
Cependant, les gains devraient être limités en raison des craintes persistantes d'une croissance plus faible avec la hausse des taux d'intérêt par les banques centrales et des risques géopolitiques.
Les principaux indices de Wall Street ont clôturé en forte baisse jeudi, entraînant les actions à la baisse en Asie tôt vendredi, l'indice Nikkei du Japon ayant perdu 2 %, mais l’Europe ne semble pas en prendre ombrage.
La faiblesse des actions des États-Unis s'explique par les craintes que la Réserve fédérale poursuive sa lutte agressive contre l'inflation, le nombre hebdomadaire de demandes d'allocations chômage montrant que le marché du travail américain reste résilient, ce qui donne le feu vert aux décideurs pour poursuivre le resserrement de la politique monétaire.
En Europe, l'inflation allemande de jeudi, très élevée, suggère que la Banque centrale européenne devra être plus agressive si elle veut maîtriser une inflation qui atteint des niveaux historiques, ce qui a joué un rôle dans la chute du CAC 40, en plus des rumeurs de préparation d’un plan prévoyant des coupures de courant par le gouvernement.
A noter que les marchés boursiers ont été stimulés ce matin après que le PIB du Royaume-Uni a augmenté de 0,2 % en glissement trimestriel au deuxième trimestre et de 4,4 % sur une base annuelle, ce qui a surpris à la hausse.
Il y a d'autres données économiques potentiellement influentes sur le CAC 40 au programme ce vendredi, y compris le chômage allemand et surtout le chiffre de l'IPC de la zone euro pour septembre, qui pourrait augmenter de près de 10 % sur une base annuelle.
Ailleurs, le président russe Vladimir Poutine doit organiser vendredi au Kremlin une cérémonie d'annexion des quatre régions d'Ukraine qui ont récemment voté pour rejoindre la Russie lors de référendums condamnés par l'Ukraine et l'Occident.
Les États-Unis et l'Union européenne devraient imposer des sanctions supplémentaires à la Russie à la suite de cette décision, et les ministres de l'énergie de l'UE devraient se réunir plus tard vendredi pour discuter de leurs options. Les investisseurs du CAC 40 surveilleront donc de près l’issue de ces discussions.