Cette hausse du prix du cacao contraste avec l’évolution du prix du blé au cours des deux dernières années : après une progression de +56% en mars 2022, consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce marché affiche désormais une baisse de -44%.
NOTRE ANALYSE La progression vertigineuse du prix du cacao s’explique par une conjonction de facteurs parmi lesquels des événements climatiques extrêmes, une augmentation des coûts de production (énergie, engrais et main d’œuvre) ainsi qu’une demande en forte croissance, notamment en provenance de l’Asie.
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui représentent près des deux tiers de la production mondiale de cacao, ont en effet été durement frappés par des conditions météorologiques défavorables. Les fortes pluies suivies de périodes très arides ont perturbé les récoltes, tandis que les maladies des cultures ont également affecté les producteurs d’Afrique de l’Ouest. Cette crise d’approvisionnement et la flambée des prix qui en découle pourraient durablement impacter certaines entreprises du secteur alimentaire. Pour compenser cette forte progression, celles-ci devront faire passer des hausses de prix, changer la composition de leurs produits, ou encore réduire les quantités.
Il convient de rappeler qu’après l’invasion de l’Ukraine – l’un des principaux producteurs mondiaux de blé – par la Russie, la hausse du prix du blé a été bien moindre comparée à celle enregistrée par le cacao. Ces fluctuations contrastées témoignent de la complexité et de la volatilité des marchés des matières premières, soumis à des facteurs aussi divers que les tensions géopolitiques, les variations de la demande et, de plus en plus, les événements climatiques.
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Depuis fin 2023, le prix de la tonne de cacao a connu une progression spectaculaire, atteignant désormais un sommet historique de 9600 dollars contre près de 1900 dollars fin mars 2023, soit une hausse sans précédent de +427%.