La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, réitère l'objectif d'un déficit public ramené à 6% du produit intérieur brut (PIB) à fin 2011 contre 7,7% aujourd'hui, en dépit des doutes émis par Bruxelles, dans un entretien à paraître dans le quotidien Libération jeudi.
"Il faudra être à 6% de déficit public à la fin 2011 contre 7,7% aujourd’hui, on y sera. Point", déclare-t-elle, confirmant une prévision du Premier ministre.
Le 24 novembre, dans son discours de politique générale, François Fillon s'était réengagé à ramener le déficit public de la France (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales) de 7,7% du PIB cette année, un record, à 6% l'an prochain puis en 2013 à 3%, le plafond autorisé par les traités européens.
Mais Bruxelles estime que la France, deuxième économie de la zone euro, devrait ramener l'an prochain son déficit à seulement 6,3% du PIB.
"Le rythme annuel de croissance de la France est de 2% sur la base des quatre derniers trimestres et il n’y a aucune raison de remettre en cause cette prévision de 2% pour 2011", estime en outre Mme Lagarde.
"Je connais bien les doutes de Bruxelles mais n'est-ce pas la Commission européenne qui voyait la croissance française à 0,2% en 2010? Certains ont la mémoire courte en matière de prévisions", commente-t-elle encore.